La réincarnation de l’être humain en un animal
Les enseignements sur la transmigration et la renaissance de l’âme se sont répandus sur toute la planète.
Les Egyptiens croyaient à la réincarnation de l’âme humaine dans des animaux, principalement oiseaux et serpents. Pour cette théorie, Ils pensaient qu’on se réincarne en fonction de ce que nous avons réalisé dans notre vie précédente.
La philosophie grecque à partir de Pythagore reprit l’idée de la réincarnation ou métempsycose. Platon la soutient dans le Phédon, la fondant sur la théorie de la réminiscence (apprendre c’est se souvenir).
Pour l’hindouisme, la transmigration d’une âme est le cheminement indispensable qui lui permet d’accéder, par purifications successives à travers plusieurs vies, à la libération de la pesanteur et de l’illusion, et ainsi à l’extinction en Brahma (Dieu), la seule réalité. Pour cette théorie, l’âme doit atteindre Dieu le jour de la mort du corps, mais elle ne le peut pas car il faut qu’elle se purifie de ses péchés antérieurs. Donc l’âme se réincarne autant de fois qu’il le faut jusqu’a ce qu’elle soit parfaite. l’hindouisme prétend que les vies successives expliquent les différences sociales et apportent une réponse à la question du mal.
Dans la tradition hébraïque, la notion de réincarnation est vue différemment. L’âme est divisée en cinq parties, et c’est seulement la partie la plus basse de l’âme qui peut se réincarner en un animal.
Selon la tradition hébraïque, lorsque l’âme est réincarné dans un animal vivant, elle est absolument consciente de sa condition. En effet, elle sait qu’avant d’être un animal, elle était un homme et la souffrance qu’elle en éprouve fait partie de sa réparation. A la différence d’un être humain qui n’a pas conscience de ses réincarnations précédentes, cette âme réincarnée en animal sait parfaitement quelle réparation elle doit réaliser.
C’est la raison pour laquelle nous devons être extrêmement attentif à ne pas faire souffrir un animal vivant et c’est le secret des paroles des Sages :
« Faire souffrir un animal est un interdit de la Torah » (guémara Shabbath 128b ; Baba Métsia 32b).
A plus forte raison, on ne leur ôtera pas la vie tant qu’ils n’entraînent pas de dommages à l’homme car il est possible que l’âme d’une personne soit enfermée à l’intérieur. Ainsi, nous veillerons à ne pas faire souffrir gratuitement un être vivant car sa souffrance et déjà si grande qu’il serait cruel de lui en ajouter.
Parfois nous voyons des animaux comme des chiens, des chats ou encore des oiseaux qui se rapprochent contre toute logique de nos foyers. Même lorsque nous cherchons à les chasser, nous n’y parvenons pas car ils reviennent sans cesse. Dans ce type de situation, il est fort probable que ces animaux contiennent l’âme d’un homme qui a été réincarné et qui a besoin d’assister à une mitsva ou d’écouter une bénédiction pour accomplir sa réparation … On les laissera agir et ces animaux disparaîtront d’eux-mêmes. (Tsor ha’Haïm – Michpatim)]
On raconte que lorsque le rav Ovadia Yossef se rendit à sa cérémonie d’investiture en tant que grand rabbin d’Israël, qui eut lieu dans la grande synagogue de Jérusalem, une colombe blanche se tint à la fenêtre juste à côté de la place du rav Ovadia Yossef tout au long de la cérémonie.
Personne ne réussit à éloigner cette colombe en dépit de tous les efforts fournis. Plus tard, il expliqua que cette colombe était la réincarnation de sa maman qui était une femme juste, qui descendit des mondes supérieurs dans le corps d’une colombe blanche afin d’assister à la cérémonie.
Comme les yeux du rav Ovadia Yossef étaient toujours purs et remplis de lumière, il put percevoir l’âme qui résidait à l’intérieur de cette colombe.
Le Ohr ha’Haïm haKadoch (Béréchit 1,26) enseigne :
« S’il reste qu’une toute petite réparation à réaliser,la personne va se réincarner en poisson qui est le Tikoun (réparation) le plus facile à réaliser parmi les animaux vivants. En effet, le poisson n’a pas besoin d’abattage rituel pour être consommé et pour que l’étincelle de sainteté qu’il contient soit libérée. C’est la raison pour laquelle les tsadikim qui ne doivent réaliser qu’une petite réparation se réincarnent en poisson. »
C’est pour cela également qu’il est conseillé de manger du poisson durant les repas de Shabbath afin d’aider les tsadikim qui ont été réincarnés en poisson à accomplir leur réparation complète.
« Lorsque l’âme doit opérer une plus grande réparation, cette âme se réincarne dans un oiseau. Cette réparation est plus difficile à réaliser que celle du poisson car un abattage rituel est nécessaire avant de consommer l’animal. Ainsi, l’âme réincarnée devra endurer la souffrance de l’abattage rituel afin de compléter sa réparation.
« Si l’épuration de l’âme nécessite une plus grande réparation encore, alors l’âme se réincarne dans du gros bétail permis à la consommation. Cette réparation est plus difficile à réaliser que la précédente puisque l’abattage d’un oiseau ne nécessite de trancher majoritairement qu’un seul des 2 conduits alors que pour l’abattage d’un bovin nécessite de trancher majoritairement les 2 conduits (la trachée, l’œsophage, ainsi que la carotide et les veines jugulaires).
« En bas de l’échelle des réincarnations, avant les animaux vivants, l’âme peut être réincarnée dans du végétal ou du minéral. Leur réparation est très lente et fonctionne étape par étape. Cela commence depuis la terre qui fait germer le végétal. Ce dernier sera consommé par un animal qui à son tour sera consommé par l’homme après un abattage rituel.
C’est la raison des bénédictions avant et après la consommation d’un aliment. Elles sont absolument nécessaires afin d’accomplir la réparation des âmes qui se trouvent dans les aliments.
Enfin, le Ohr ha’Haïm haKadoch rapporte :
« La réincarnation la plus fastidieuse consiste à revenir dans le corps d’un animal impur. En effet, ce sont des animaux interdits à la consommation par la tradition hébraïque. Ce type de réincarnation correspond à la punition réservée aux réchaïm qui ont abandonné leur foi.
Ensuite il explique :
« Voyez, tout cela, Dieu le fait deux ou trois fois en faveur de l’homme, pour ramener son âme des bords de l’abîme, et l’éclairer de la lumière des vivants » (Iyov 33,29-20)
Selon certains Sages, ce verset nous enseigne qu’après 3 réincarnations en tant qu’être humain, l’homme qui n’a pas réussi à achever sa réparation, reviendra dans le monde matériel et se réincarnera dans le corps d’un animal ou végétal. Nous en avons parlé dans la série Formation – Guigoulim, notamment dans le chapitre 9 :
De son côté que le Arizal (Isaac Louria) dit que le nombre de réincarnation dépend de la nature profonde de l’homme. Certains hommes ont une partie de « mal » en eux plus grande que la partie de « bien » et inversement pour d’autres.
Ceux qui ont davantage de mal que de bien sont appelés racha (méchant), on leur offre 4 réincarnations maximum en tant qu’humain, et c’est le secret du verset :
« Il rappelle la faute des pères sur les fils et sur les enfants de ses fils sur la 3e et 4e génération » (Ki Tissa 34,7).
Ceux dont la part de bien est majoritaire sont appelés tsadik (juste), et bien qu’ils puissent avoir fauté, Dieu fait preuve d’une grande bonté : le tsadik, c’est-à-dire celui qui aime le Divin pourra se réincarner jusqu’à 1 000 fois.
L’âme de l’homme peut se réincarner de quatre façons différentes : en minéral, en végétal, en animal ou de nouveau en homme. Lorsque l’âme se réincarne dans les trois premiers éléments, c’est pour elle une punition. Lorsqu’elle revient dans le corps d’un être humain, c’est une réparation.
Nous avons vu dans notre formation aux vies parallèles que l’âme de l’être humain est divisée en plusieurs parties. Lorsque l’homme faute, il endommage une partie précise de son âme. Ainsi pour réparer le dommage causé, la partie de son âme qui a été endommagée se réincarne pour être réparée durant la vie d’un autre homme. C’est la raison pour laquelle une âme peut être réincarnée dans plusieurs êtres humains à différentes époques bien que les réparations soient accomplies …
La culture de l’âme-oiseau
Les oiseaux sont un véritable symbole pour nous autres les humains : celui du rêve, de la liberté, mais aussi de la mort et de la colère des dieux. Voilà pourquoi il y a un nombre incalculable de légendes sur ces habitants du ciel.
D’un point de vue symbolique, les oiseaux peuvent représenter la liberté, l’élévation et la transcendance. Leur capacité à voler représente souvent l’aspiration à atteindre des sommets spirituels et à dépasser les limites terrestres.
Dans la tradition chrétienne, les oiseaux sont souvent associés à l’Esprit Saint.
Les différentes espèces d’oiseaux et leur symbolique :
- La colombe est un symbole universel de paix, d’amour et de pureté.
- Le corbeau et la corneille sont souvent associés à la transformation, la magie et les secrets.
- Le rouge-gorge est un symbole de renaissance, de joie et de nouveaux commencements.
- Le merle symbolise la créativité, l’inspiration et la connexion avec la nature.
- L’aigle est un symbole de puissance, de sagesse et de vision.
L’animal de compagnie
Un humain que vous avez connu dans cette vie peut se réincarner en animal domestique. C’est-à-dire qu’une partie de son âme, le Nephesh va s’habiller dans le corps d’un animal. Contrairement aux croyances populaires, se réincarner en animal n’est pas une baisse de statut par rapport à l’Homme. C’est la nécessité de la réparation. Et lorsqu’on a compris que c’est seulement une partie de l’âme qui se réincarne dans l’animal, on en comprend mieux la nécessité.
Rappelons les 5 niveaux de l’âme, de bas en haut :
- Nephesh – Force de vie
- Roua’h – Esprit
- Neshamah – Âme
- ‘Hayah – Vivant
- Ye’hidah – Singulier, Unité
Les animaux qui ne possèdent ne pensent généralement pas à leurs vies antérieures mais ils se rappellent. Ils peuvent même se souvenir de vies antérieures communes avec nous. S’y replonger avec l’aide d’un spécialiste en communication animale peut aider à résoudre un problème chez l’animal ou chez le maître (mémoire traumatique etc.).
Il est courant qu’une partie d’âme d’une personne décédée s’incarne dans un animal de compagnie adopté par ses descendants. Dans ce cas, la réparation s’opère des deux cotés, pour la personne et pour le descendant.
Lorsqu’un animal de compagnie vient vers vous ce peut être le Nephesh d’un de vos parents décédé ou simplement une petite partie de ce Nephesh qui demande une réparation particulière.