Guidances

8. Deux existences dans une même vie

Guidance des Hathor : les Guilgoulim niveau 3 - Deuxième partie

Il y a deux raisons pour lesquelles une âme revient sur terre :

  • soit, elle n’avait pas atteint, en une tranche de vie, le but pour lequel elle était venue et elle doit donc revenir pour aller vers son parachèvement.
  • soit, elle revient pour réparer ce qui a été abîmé.

Le Ari HaKadosh révèle que le tikoun (la réparation) fait toujours allusion aux bonnes actions qui permettent à l’âme d’arriver à la complétude, c’est-à-dire au perfectionnement qu’elle doit atteindre. Mais, lorsqu’une personne transgresse consciemment un interdit, elle abîme son âme.

On peut connaître les interdits divins à travers trois types de commandements :

Les 7 lois Nohaides  :

  1. l’obligation d’établir des tribunaux ;
  2. l’interdiction de blasphémer ;
  3. l’interdiction d’idolâtrie ;
  4. l’interdiction d’unions illicites ;
  5. l’interdiction d’assassiner ;
  6. l’interdiction de voler ;
  7. l’interdiction de manger la chair arrachée à un animal vivant.

Les 10 commandements :

  1. Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement
  2. Son saint nom tu respecteras, fuyant blasphème et faux serment
  3. Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement
  4. Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement
  5. Tu ne tueras pas.
  6. Tu ne commettras pas d’adultère.
  7. Tu ne voleras pas
  8. Tu ne porteras pas de témoignage mensonger contre ton prochain.
  9. Tu ne convoiteras pas la maison ou la femme de ton prochain
  10. Tu ne convoiteras rien de ce qui est à ton prochain

Les 613 Mitsvot :

Il y a 613 commandements dans la Torah : 248 Commandements Positifs (« fais ») et 365 Commandements Négatifs (« ne fais pas »).  613 commandements furent donnés à Moïse, 365 « tu ne feras pas », égales au nombre de jours dans l’année solaire, et 248 « tu feras », correspondant aux membres du corps.

Qu’est-ce qu’une Mitsva ?

Le sens simple du mot Mitsva (Mitsvot au pluriel) est commandement. Il apparaît sous différentes formes avec ce sens environ 300 fois dans les Cinq Livres de Moïse. Il fait généralement référence aux commandements Divins à l’adresse du peuple d’Israël.

Dans le langage commun, une Mitsva signifie souvent « une bonne action ». Le mot Mitsva est souvent rapproché au mot araméen tsavta qui signifie attacher ou joindre. Tsavta peut aussi signifier compagnie ou attachement personnel. Dans ce sens, une Mitsva relie la personne qui est commandée à Celui qui commande, établissant une relation et un lien essentiel.

Le « bien » est défini comme ce que le Créateur de l’univers veut voir accompli dans Son univers, et, en faisant ce que le Créateur veut voir accompli, nous sommes reliés à Lui en nos corps, esprits et âmes. Les Mitsvot ont ainsi ce rôle de constituer une sorte de thérapie cognitive comportementale pour l’espèce humaine.

Rabbi Yits’hak Louria (« le Ari »), décrit les Mitsvot comme un système de guérison cosmique.

« Les Mitsvot sont des mécanismes qui interviennent dans la machinerie du cosmos pour le réparer, le réorganiser en un état harmonieux à même de recevoir une lumière divine infinie. Dès lors, ce sont nos Mitsvot qui sont finalement responsables de la préparation du monde à l’ère messianique, une époque où il sera possible d’accomplir pleinement toutes les Mitsvot, en leur contexte idéal, et où le monde sera rempli de lumière divine « comme les eaux couvrent le bassin océanique. »

Une société basée sur les Mitsvot est une société de gens instruits et actifs. Les Mitsvot accomplies avec joie et enthousiasme élèvent la personne un cran au-dessus du monde et ont un impact immensément plus fort sur son environnement.

Connaître la plénitude de l’âme

La sensation de plénitude ne peut se bâtir que sur le sentiment préalable de ne faire qu’un avec soi-même. Se sentir réuni, unifié à l’intérieur de soi, permet l’ouverture aux autres et à une transcendance.

Atteindre la plénitude de l’âme, c’est avant tout réussir à faire entrer entièrement son âme dans son corps, et cela est appelé le « tikoun hanephesh » (la réparation du Nephesh).

Nous avons vu au début de cette série sur les guilgoulim, que l’âme comprend 5 parties. Le Nephesh qui correspond au pouce, parmi les 5 doigts de la main, est la partie incarnée de l’âme qui se trouve tout en bas bas de l’échelle.

  1. Nephesh – 1er niveau – incarné
  2. Roua’h – 2ème niveau – incarné
  3. Neshamah – 3ème niveau – partie inférieure incarnée et partie supérieure non incarnée
  4. ‘Hayah – 4ème niveau – non incarné
  5. Ye’hidah – 5ème niveau (l’âme véritable) – non incarné

Le qualificatif Nephesh correspond dans la Septante au mot grec psyché, qui décrit intégralité des manifestations conscientes et inconscientes de la personnalité et de l’intellect humain. Le mythe grec de Psyché symbolise la destinée de l’âme déchue, qui, après bien des épreuves, s’unit pour toujours à l’amour divin.

Tous les individus reçoivent en héritage une partie de la psyché de leurs ascendants.

« Les dénis et clivages des ascendants induisent une psyché morcelée chez leurs descendants… »

Saverio Tomasella, La folie cachée, 2015, p. 181)

La transmission a toujours été reconnue depuis la nuit des temps et par toutes les cultures. Ce qui paraît plus récent, c’est la prise en compte des pathologies liées à la transmission ou aux dettes générationnelles.

« Chaque individu naît dans une constellation familiale, elle-même reliée à d’autres constellations familiales, sociales et historiques. Tout sujet doit découvrir que le monde n’a pas seulement commencé avec ses parents, mais qu’il est aussi le fruit d’un monde existant bien auparavant : chaque individu est le maillon d’une chaîne humaine inscrite dans l’histoire de l’Homme. »

Irène Mathier – Entre mémoire collective et mémoire familiale

Le Tikoun Hanephesh

Le Zohar enseigne que la peau est l’aspect de Malkhout. Elle révèle les «visages» (partzouf) supérieurs spirituels qui sont des entités spirituelles différentes et chacune comprend dix Sefiroth. Notre «image» et travail spirituel se reflète sur la peau.

Le cœur est l’aspect de l’autel dans le Temple Saint qui est l’endroit qui accepte les sacrifices et brûle les offrandes. Le sang est l’endroit où la force de vie est présente. Le cœur réchauffe le sang avec l’énergie reçue par les poumons et il se déplace à travers le corps pour apporter la force de vie et donner l’opportunité à chaque unité de brûler sur l’autel et se transformer.

C’est la raison du processus de renouvellement du corps où la peau (Malkhout) qui lorsqu’elle est en contact avec la négativité, est aussitôt modifiée. (La chair est secondaire, suivie des nerfs et des os).

Il s’agit d’une étonnante révélation du Zohar qui nous enseigne que nous pouvons nous transformer complètement si nous sommes prêts à laisser aller notre négativité intérieure. Le corps d’un Juste ne se dégrade pas dans le sol. Quand le corps se transforme en lumière pure, il repousse toute négativité.

Chaque battement cardiaque est un outil précieux pour sacrifier une autre partie du corps en vue de le purifier et enrichir l’âme avec plus de lumière pure. C’est un bon exercice pour une séance de méditation où l’on peut injecter des commandes vers le cœur et le sang de brûler toute la négativité de l’organisme.

« Dans un état silencieux, écoutez votre cœur et commandez-lui de prendre le «carburant» dans les poumons et ainsi propager le «feu» de l’organisme pour éliminer toute négativité. Concentrez-vous sur chaque partie du corps, car elles représentent différents aspects du niveau spirituel et du Tikkoun (réparation). »

Le «Tikoun HaNefesh» est couramment utilisé par les gens pour la guérison, mais il est un outil puissant que nous enseigne le Ari Hakadosh pour faire de notre corps un canal pur pour la lumière.

ANA BÉKOAKH : Une méditation kabbalistique

A l’aide de cette méditation, vous pouvez atteindre les plus hauts niveaux d’énergie spirituelle à travers les 42 lettres du Nom Divin.

ANA B’KOAKH est l’un des plus anciens et des plus puissants outils kabbalistiques de l’existence. Ce texte se présente sous la forme de 7 séquences, chacune de 6 lettres hébraïques, qui correspondent, entre autres, aux 7 jours de la semaine. Chaque séquence est particulière et libère une force spirituelle qui lui est propre et que nous pouvons utiliser pour transformer véritablement notre vie et notre réalité.

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Nous vivons dans un monde de temps et d’espace, de ce fait une séparation prend place entre nos désirs et leurs accomplissements. Les obstacles disposent d’un ‘’lieu’’ qu’ils peuvent investir, ainsi le chaos est capable d’y pénétrer.

Le ‘’concept temps’’ diffère la récompense de notre effort en créant une ouverture aux problèmes. Dans le monde physique, une constante friction a lieu, qui crée de véritables barrières à chaque étape du chemin.

Les lettres composant ANA B’KOAKH dissolvent tout blocage. Nous nous élevons au dessus des limitations engendrées par le temps et l’espace. Nous transcendons les barrières du monde physique. Nous raccourcissons la distance entre les buts que nous nous sommes fixés et leurs réalisations. Nous dématérialisons les obstacles physiques et spirituels

Tout homme porte en lui deux aspects : son âme et son égo. L’égo est souvent nommé dans la Tradition par un nom de code générique, Satan. Lorsque nous fonctionnons sur le mode égo, nous nous déconnectons automatiquement de la Source de toute énergie spirituelle. Par contre, dès que nous réfrénons cet égo, nous nous relions au monde de l’énergie divine. L’apport de cette énergie, que nous expérimentons à travers ce qui, en fait, nous fait du bien, fait disparaitre chaos et souffrance de nos vies.

Parvenir à la plénitude

On ne peut y parvenir que par l’accomplissement des Mitsvot positives. Quant aux averot (les fautes), même si elles abîment le Nefesh, elles n’empêchent pas l’âme d’entrer dans le corps. Elles font tout simplement une tache (un kétem).

Le but n’est pas que l’âme se détache du corps mais, au contraire, qu’elle entre dans le corps et pénètre complètement la matière.

C’est pourquoi le symbole de la fête de Hanouka est l’huile, car c’est le seul liquide qui imprègne la matière. Le but est, non seulement d’éclairer le monde, mais de l’imprégner. L’huile est donc le véritable message de l’allumage du chandelier à 9 branches de Hanouka.

L’âme, lorsqu’elle était en haut, connaissait la vérité, mais elle ne pouvait la vivre. C’est la raison pour laquelle elle a dû descendre dans ce monde, et agir comme de l’huile. D’ailleurs, les mots shemen (huile) et neshama (3ème niveau de l’âme) ont les mêmes lettres.

Notre système énergétique est un élément supérieur. Pourquoi ?  Parce que même après avoir investi notre énergie dans le mal, nous gardons toujours un surplus de cette énergie supérieure pour ensuite, venir réparer. La faute nous prive de la connexion visible avec le Divin. Nous devons donc être extrêmement vigilants.

De plus, il y a un lien entre la tache qui est sur notre âme et l’action : par exemple, si quelqu’un est très généreux en terme de charité, mais qu’il n’est pas honnête dans le domaine des affaires, le bien qu’il fait n’est pas comptabilisé puisque, dans le même domaine, celui de l’argent, il fait à la fois le bien, et le mal qui gâche ce bien.

Qu’adviendra-t-il de l’âme et du corps, au moment du « Grand Jugement »?

La conception religieuse nous avait toujours laissé croire que l’âme est sainte et souffre de sa présence dans ce monde, dont elle sera enfin libérée, après la séparation d’avec le corps. Or, les Maîtres d’Israël, les grands kabbalistes, nous montrent tout le contraire :

« L’âme est l’infirme qui, sans le corps, ne peut agir, mais qui voit et qui prend l’initiative de la faute ! »

Le Ari, hakadosh explique  que non seulement l’âme participe à la faute, mais elle en est, même, le seul acteur.

Le corps « GOUF »

Il faut préciser que, lorsque l’on parle de corps dans la tradition des secrets de la Torah, il s’agit des traits de caractère (midot), c’est-à-dire de la personnalité, du tempérament. En hébreu, les Maîtres parlent de « gouf », tandis que le mot « home’h » désigne le réceptacle, la chair avec la peau et les os.

Il y a donc 3 couches superposées : l’âme, le gouf et le ‘home’h.

Qu’est-ce que l’âme ? Est-ce la conscience, l’idéal ?

La conscience est l’une des forces, des manifestations, les plus représentatives de l’âme. Quand nous sommes dans une situation qui nous dépasse complètement, et que notre cerveau est totalement neutralisé, se dévoile tout d’un coup cette force de l’âme qui nous fait faire quelque chose, sans que nous n’ayons aucune raison de le faire.

C’est l’histoire du « Le’h le’ha » d’Abraham, qui quitte tout pour tout recommencer à zéro.

La quête d’Abraham s’appuie en partie sur un esprit critique et une fidélité à un rationalisme cohérent. Il redécouvre le Dieu unique au terme d’une quête intellectuelle et d’un questionnement rigoureux.

Abraham a découvert l’unité de l’ordre naturel. Une rationalité cohérente se cache derrière la multiplicité apparente des phénomènes physiques, cette rationalité étant spécialement manifeste dans le monde astronomique dont les mouvements sont parfaitement prévisibles. Le soleil n’est pas une force, la lune n’est pas une force. Leurs mouvements obéissent à une loi unique qui gouverne tout l’univers.

En d’autres termes, Abraham quitte définitivement le monde mythique où sont à l’oeuvre des forces particulières et accède à la vision scientifique d’un monde unifié sous une même rationalité. Ensuite, Abraham se pose le problème du mal dans le monde, et, plus précisément, celui de la contradiction entre l’ordre naturel sublime qu’il a reconnu par lui-même et le désordre humain dont il ne peut comprendre le sens et qui le décourage. Le problème moral que se pose Abraham et l’exigence morale qui l’anime dépassent toutes les conclusions que l’on peut induire de l’observation de ce qui existe. Aucune réflexion sur la nature, sur la société, sur l’histoire, ne permet de donner un sens au mal dans le monde. C’est donc dans une révélation qu’Abraham trouve la solution à son inquiétude.

Abraham dit à Dieu: «je ne comprends pas qu’il y ait un tel désordre moral dans la société humaine ; la vie n’a pas de sens». Et Dieu de lui répondre: «Qu’à cela ne tienne! Pars d’ici et construis une nouvelle société fondée sur la justice».

Par delà le désordre qui sévit universellement, ou, pour le dire schématiquement, par delà l’ordre de la guerre, se profile un autre ordre, celui de la loi morale. «Il n’y a qu’un seul Dieu» n’est pas un énoncé théorique et encore moins comme la formulation d’un dogme. Cela signifie qu’il n’y a qu’une seule loi morale. Mais il ne faut pas se tromper. L’unité du sens moral fonde, ou mieux, se confond avec l’unité de l’humanité.

Abraham n’est pas le père des croyants. Abraham est le père de tous ceux qui refusent les mystifications, les superstitions et les idéologies réductrices. 

La résurrection du GOUF

Il existe un enseignement du Ari qui explique plusieurs possibilités de guilgoul.

Il y a ce que l’on appelle la faute grave, au sujet de laquelle il est dit que le GOUF n’a pas part à la résurrection. A cause de la faute, le GOUF a été détruit. Comment l’âme va-t-elle pouvoir revenir pour se réparer ? Et comment revivra-t-elle à la résurrection ?  Il faut qu’elle revienne dans un autre guilgoul, avec un nouveau corps, pour se réparer et pouvoir arriver au olam haba.

Il y a aussi des âmes qui étaient déjà descendues dans un GOUF, et y ont fait des mitsvot, mais elles ont fait des fautes, et reviendront en guilgoul en même temps que les âmes qui ont besoin de s’acquérir un GOUF pour l’éternité. Ainsi, elles pourront se nettoyer du peu des fautes qu’elles ont faites dans les vies précédentes. Grâce aux épreuves et aux souffrances, elles vont nettoyer de ce qui avait été abîmé en elles.

Remarquez que cela ressemble à un ibour, car elles auront part seulement dans les mitsvot qui seront faites, et non les fautes…  C’est donc une sorte de « guilgoul-ibour ».

Deux guilgoulim peuvent se superposer dans une même personne : un guilgoul essentiel, et un autre qui est un visiteur.

Il peut donc y avoir deux âmes dans une personne.

Nous avons vu que l’on appelle GOUF, le caractère, le tempérament. Il est actionné par l’âme principale qui est en nous. Mais, en même temps, il peut y avoir en nous une autre âme qui n’appartient pas à ce caractère. Elle se trouve là car, dans un guilgoul précédent, elle a abîmé son GOUF. Cela se fait par des fautes idéologiques ou spirituelles, qui sont au niveau d’une mauvaise utilisation d’un idéal. On peut facilement prendre comme exemple toutes les dérives actuelles initiées par le wokisme, ou pire, par le satanisme…

Pour récupérer cette âme, l’Univers Intelligent va la mettre dans un corps qui possède un autre tempérament complètement différent du sien. Si, à nouveau, cette âme utilise son tempérament pour fauter, elle sera confrontée à un nouveau guilgoul.

Il y a 3 types de guilgoulim correspondant aux 3 types de tempéraments qu’il est possible de donner à une âme.

Nous revenons tous en guilgoulim, successivement, dans des tempéraments opposés.

Si quelqu’un est très spirituel, il est possible que, dans une autre vie, il ait été une personne très matérialiste qui a détruit son GOUF. Il est alors donné à son âme une nouvelle chance, dans un contexte très différent.

C’est pourquoi il faut apprendre à gérer sa nature, et non aller contre elle. Notre nature n’est pas un ennemi, mais la chance qui est nous donnée de réussir. Savoir cela nous amène à respecter chacun avec son tempérament car, peut-être que le caractère très matérialiste de quelqu’un est la raison de sa venue sur terre pour opérer sa réparation.

Comment se fait-il qu’il puisse y avoir en nous, aussi, une autre âme ?

Elle se trouve là parce qu’elle n’a pas fini sa mission, et elle doit encore agir dans ce monde. Elle vient en nous comme un touriste, un visiteur. Elle ne prendra jamais part dans les fautes commises, mais seulement dans le bien qui sera fait. Elle subira aussi les épreuves et souffrances, et terminera ainsi son tikoun. Elle peut donc seulement s’améliorer, mais non s’abîmer.

Mais comment savoir qui nous sommes, et qui agit vraiment en nous, quand nous faisons le bien, et aussi dans les moments d’épreuves ?

Il y a 2 types de bien que l’on puisse faire : un bien qui correspond à notre nature, et un bien complètement au-delà des normes et limites de notre nature.

Par exemple, quand Abraham fait la volonté de Dieu selon son GOUF qui correspond à la séphirah ‘Hessed, il agit avec son âme véritable et il fait le tikoun de son âme principale. Mais quand il fait des choses contredisant sa nature (quand il combat les 4 rois, chasse Ismaël, se sépare de Lot…), il fait le tikoun de l’âme visiteuse qui correspond à la séphirah Gevourah. Nous savons que cestte âme visiteuse était l’âme d’Adam qui se trouvait en lui.

On remarque que, lorsque nous faisons ces actions contre nature, se dévoilent en nous des forces extraordinaires que nous ne savions pas avoir. Ce sont les forces de l’âme visiteuse. Notre mérite, c’est d’avoir laissé cette âme se réparer, par ces actions contraires à notre nature.

De la même façon, lorsque nous sommes confrontés à des difficultés hors normes, qui ne correspondent pas à notre âme essentielle et à notre vie, que nous ne pouvons ni comprendre ni expliquer, ce sont les épreuves guilgoul qui concernent l’âme visiteuse qui est en nous. C’est pourquoi, dans le but de nous éviter ces grandes épreuves de guilgoul, la Providence Divine peut nous proposer de grandes choses à faire, une mitsva énorme, qui nous demandera un dépassement total de notre nature, pour le tikoun de l’âme visiteuse. Si nous ne l’accomplissons pas, sous prétexte que c’est contre notre nature, nous subirons alors de grandes épreuves, pour le tikoun de cette âme visiteuse.

Pourquoi la Providence Divine n’a-t-elle pas envoyé ces épreuves à celui qu’elles concernent, celui qui a gravement fauté dans sa propre vie ?

La raison en est que la fin du tikoun « sof hatikoun » ne peut se faire que par quelque chose qui nous dépasse complètement, au point que nous devions mettre de côté notre intelligence, notre compréhension et notre logique, et que nous nous accrochions de toutes nos forces à notre FOI en la Divine Providence en sachant que TOUT EST POUR LE BIEN.

L’épreuve de la FOI (emouna) est la signature d’Hachem, du « sof hatikoun ». Cela ne peut se faire que dans un GOUF opposé à celui de l’âme qui termine son tikoun.

Toutes les âmes descendent pour être testées dans l’épreuve de la FOI. C’est l’épreuve ultime, incompréhensible, hors norme, mais aussi, la justification de notre descente sur Terre, et la signature Divine. Car, seule l’épreuve de la FOI permet de se connecter à Dieu d’une façon totale. Tout le reste auparavant (même les vies précédentes) n’était qu’un entraînement, une préparation. La finalité est la connexion avec le Divin, qui ne peut passer que par cette étape.

Deux existences peuvent donc se superposer dans une même vie.

L’âme principale est ici pour une mission au présent, cette vie la concerne. L’âme visiteuse vient pour continuer quelque chose qui n’a pas été terminé dans une vie antérieure. Ainsi, nous sommes porteurs de deux dimensions, la dimension présente, et une autre qui nous précède mais qui va nous obliger à vivre des choses qui ne nous concernent pas véritablement, par exemple des épreuves qui nous dépassent complètement et qui nous permettront de nous hisser très haut, si nous acceptons ce qui nous arrive.

Les Méchants et les Justes

Le Ari HaKadosh explique qu’il y a deux catégories d’êtres humains : les réshaim (les Méchants) et les tsadikim (les Justes), qui désignent ici des notions différentes des définitions classiques, de ceux qui haïssent Dieu et ceux qui aiment Dieu.

Il y a plusieurs références dans les écrits de la Torah.

Des Textes nous disent que l’on revient au maximum 3 fois (en plus de la première descente). Par exemple, Job (chap 33 verset 29) : « Tu T’occupes de l’homme 3 fois », ou le prophète Amos : « Jusqu’à 3 fois, L’éternel S’occupe de la faute d’Israël ». Il est dit aussi : « Mais Je ne le ramènerai pas plus de 3 fois ». Et, dans Chemot : « Je cherche la faute des pères sur les fils, jusqu’à 3 fois ».

Pour les Maîtres, l’âme revient et cette 2ème incarnation produite par la 1ère, est appelée « fils ».

Dans le Tikounei HaZohar (chap 69), il est dit, au contraire : « Un Juste peut revenir jusqu’à mille fois ». (c’est-à-dire une infinité de fois). Mais, si on regarde bien les versets, on y trouve la réponse car, dans Chemot, Il parle des méchants : « pour ceux qui Me haïssent » et le verset continue : « Mais celui à qui Je veux faire du bien, Celui qui M’aime et qui observe Mes commandements, Je peux le ramener jusqu’à des milliers de fois ».

Il y a donc deux types de guilgoulim.

Le premier pour « ceux qui Me haïssent », qui viendront seulement pour 4 chances données (3 retours), et le second pour « ceux qui M’aiment » qui reviendront mille fois.

Le Ari révèle que toute âme descend pour la première fois dans ce monde comme « neshama ’hadasha », âme nouvelle. Elle va fauter. Ensuite, commence le système des guilgoulim…

Dieu lui donne une chance dans une nouvelle vie. Si elle ne répare rien, elle revient dans un deuxième guilgoul. Si, à nouveau, elle ne répare rien, elle revient dans un troisième. A la fin, si elle n’a rien réparé, il n’y a plus de guilgoul. C’est le » karet, » le retranchement. Le nephesh est coupé de l’arbre nishmatique de l’ensemble des âmes. Et cela ne se produit pas dès la première faute, mais après les trois chances qui lui ont été données. Au contraire, pour celui qui a commencé à réparer, ne serait-ce qu’un peu, l’âme n’est pas retranchée. Elle reviendra des milliers de fois, s’il le faut, jusqu’’à ce qu’elle se répare.

Celui qui a refusé de réparer, s’appelle le rasha (le Méchant), alors que celui qui a commencé à réparer s’appelle le tsadik (le Juste). Il reviendra pour compléter le tikoun.

Mais pourquoi est-il donné 3 chances aux méchants ?

Deux textes du Talmud se complètent :

« Tout est entre les mains d’Hachem, sauf la crainte d’Hachem. »

Nos Maîtres dévoilent que le cadre de notre vie nous est imposé par la Providence, mais nous sommes libres de la manière dont nous le vivrons. C’est nous qui décidons si nous nous construisons, ou nous détruisons.

Un autre texte du Talmud vient expliciter celui-ci et cite les trois domaines de l’existence qui sont imposés à l’homme :

« bné (la construction de notre famille et sa réussite), ’hayé (la santé, la durée de vie…), et mézoné (vie professionnelle, et réussite matérielle). »

Face à une difficulté, nous pouvons, soit baisser les bras (par exemple, dans chacun des cas, respectivement : divorcer ; nous effondrer à cause de la maladie ; voler, ou devenir un parasite vivant aux crochets des autres) ou nous battre de toutes nos forces pour transformer notre situation et nous en sortir.

Si le décret qui était sur nous était seulement provisoire, et que c’était seulement une épreuve à surmonter passagèrement, notre combat pourra nous faire sortir de la crise familiale, de la maladie ou de la pauvreté. Mais si c’était un décret pour toute notre vie, le fait de nous battre nous fera devenir un géant, beaucoup plus moral et spirituel que nous n’aurions été, nous investissant et réussissant dans d’autres domaines que celui où est décrété notre échec.

Pourquoi obligatoirement ces trois types de problèmes ?

Parce que la sanction de la faute d’Adam a été, justement, dans ces trois domaines :  « tu mangeras ton pain à la sueur de ton front » et, à la femme « tu enfanteras dans la douleur », et enfin « le jour où vous en mangerez, vous mourrez ».

En conséquence de la faute, la vie a été abîmée dans ces trois fonctions : recevoir la vie, c’est mézoné, le travail ; garder la vie, c’est le domaine de la santé ; donner la vie, c’est les enfants et la famille.

En Adam, toutes les âmes ont été abîmées, et c’est pourquoi nous revenons sur Terre dans le BUT de faire le tikoun de l’âme dans ces trois domaines fondamentaux.

Chaque âme descend pour utiliser les moyens qui lui sont donnés et réussir dans les trois domaines qui ont été abîmés par la faute d’Adam. Mais si elle échoue. Hachem sépare, alors, les trois problèmes, et la fait descendre, successivement, pour le tikoun des trois.

Tout ce qui nous arrive est donc pour un tikoun.

Les 3 parties de cette série Niveau 3, sur les Gilgoulim :

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