La vache rousse de la fin des temps
La vache rousse (para Adouma) est un précepte de la Torah que personne n'a jamais compris.
De nombreux sages d’israël se posent la question : Pourquoi une loi illogique comme la Para Adouma vient expier la faute du veau d’or ?
Il est écrit (Bemidbar 19, 2-11) : « Ceci est un statut de la loi prescrite par Hachem… ils choisiront pour toi une vache rousse […] Alors on brûlera la vache sous ses yeux […] Celui qui aura brûlé la vache nettoiera ses vêtements dans l’eau […].
A quoi nous renvoie le choix de la vache (para en hébreu) et pourquoi doit-elle être rousse (adouma en hébreu) ?
Pour quelle raison doit on la brûler et asperger l’homme impur de ses cendres ? De plus, nous devons comprendre pourquoi la Torah déclare impur pour une durée de sept jours celui qui est au contact d’un mort ou d’ossements et décrète que le processus de purification doit passer par l’aspersion des cendres de la vache rousse. Enfin, pourquoi le cohen qui brûle la vache purificatrice devient-il lui même impur ?
Nos Sages enseignent (Berakhot 5a) : « Si des malheurs nous frappent, nous devrons examiner nos actes. Si nous ne trouvons rien à nous reprocher, nous attribuerons ces souffrances au fait d’avoir délaissé l’étude de la Torah. »
A l’époque du Temple, quiconque entrait en contact avec un mort était déclaré impur. Or la Torah nous enjoint d’être pur (Vayikra19, 2). Par conséquent, celui qui se trouvait dans cette situation était amené à s’interroger : quel péché avait-il pu commettre pour se trouver dans cet état d’impureté ? Il allait de soi qu’il avait commis une erreur et que Hachem voulait le réveiller afin qu’il se repente. Alors, cette personne-là procédait à un examen de conscience, recherchait ses fautes et les regrettait sincèrement.
Par ailleurs, soulignons que le terme « para » (vache) est composé des mêmes lettres que le mot « rapha » (s’affaiblir). Ainsi, une personne est amenée à devenir impure car elle s’est relâchée. Comme il est dit au sujet du verset (Chemot 17, 8) « Amalek survint et attaqua Israël à Refidim » : « car ils s’étaient relâchés (rafou)» .
De même, le mot « adouma » signifiant « rousse » évoque le terme « din » qui se rapporte au « jugement ». C’est pourquoi quiconque délaisse l’étude de la Torah attire sur lui la rigueur de la justice. La personne devenue impure comprendra qu’elle est l’objet d’accusations à cause de son relâchement.
Se purifier de la vindicte antijuive
L’idée de la vache rousse déroute les exégètes, qui ont du mal à la ramener aux choses connues. Il s’agit d’une vache rousse, pure de tout défaut, qui n’a pas porté le joug, qui n’a donc pas été soumise au travail servile.
Certains répètent, au fil des générations, qu’on ne comprend rien à cette histoire de vache rousse.
On peut se demander pourquoi cette vache doit être rousse : adouma. Or la racine de ce mot c’est Edom, l’autre nom d’Esaü, le frère aîné de Jacob son jumeau, qui s’appelle Israël.
Ce n’est pas un hasard si dans cette Paracha (Houqat), le peuple d’Israël se présente devant le pays d’Edom, et si Moïse envoie au roi d’Edom des messagers pour lui dire :
« Ainsi parle ton frère Israël, tu connais toutes les épreuves que nous avons endurées (il reprend en un bref récit toute l’histoire, depuis la descente en Égypte, de Jacob et de sa famille). Et il conclut : Laisse-nous, je t’en prie, passer dans ton territoire ; nous ne passerons pas dans les champs et les jardins, nous ne boirons pas l’eau des puits ; nous ne demandons qu’à passer.
Et le roi d’Edom répond : vous ne passerez pas, et si vous venez, je vous fais la guerre. Ce qui oblige Israël à le contourner.
Pourquoi Edom refuse-t-il le passage ? Pourquoi refuse-t-il aux Hébreux d’être des Hébreux, c’est-à-dire des tenants du passage, vu que c’est le sens du mot hébreu ?
Par haine jalouse, du fait qu’Israël a eu la bénédiction première, et pas Esaü-Edom ; donc il refuse par haine du peuple hébreu comme tel, haine dont ce même sens est présent dans toute vindicte antijuive : les Juifs ont une baraka qu’ils ne méritent pas, ou qu’ils ont volée aux autres, ou qu’ils n’ont plus le droit d’avoir, etc.
Du coup, le rite de la vache adouma suggère que pour se purifier, c’est-à-dire pour se dégager du contact avec des forces de mort, il faut reprendre contact avec l’eau (la Torah) où sont dissoutes les cendres de la haine qui vous vise, qui provient du prochain jaloux, lequel est sacrifié sous une forme animale : la vache.
La vache adouma (rousse) doit conjurer la haine d’Edom, qui est le prototype de la haine ancrée dans l’origine. Le rituel signifie donc un vœu :
« Que la haine originelle (qui est sans doute l’origine de toute haine), et qui est ici rappelée par la haine du frère envieux, soit réduite en cendres ; elle qui est porteuse de mort, elle peut se mesurer aux forces de mort que je viens de toucher ; mais j’en accepte le contact dès lors qu’elle est dissoute dans la parole divine, symbolisée par l’eau vive.
Dans ce récit, Israël ne fait pas la guerre à Edom, il l’évite, il le contourne. C’est aussi un symbole : le peuple juif n’a pas à se définir par la lutte contre l’antisémitisme ; il doit bien sûr le combattre, mais il a son génie propre et son propre destin à accomplir.
Le contournement d’Edom est épuisant pour le peuple ; faire le tour de tout un pays haineux, en plein désert, c’est subir cette haine à chaque pas. Le texte dit en trois mots cette détresse d’avoir à marcher si longtemps dans la haine brûlante, venant de l’autre le plus proche, qui aurait pu aider en permettant le passage.
Le texte dit : en chemin / le corps-âme du peuple / fut en détresse. Vatiqtsar néfésh-ha’am baddearekh. Leur corps-âme est à l’étroit, ils suffoquent.
C’est le pur découragement devant la haine insoluble, qu’on aimerait bien dissoudre. Et leur abattement – c’est humain – leur fait dire des sottises : ils se mettent à médire de Moïse et de YHVH, avec le même refrain : pourquoi nous avoir fait sortir d’Égypte ?
Un fléau de serpents venimeux leur est envoyé ; de sorte que le peuple implore au lieu de médire et de « râler ». Sa détresse était trop grande pour qu’il comprenne que les serpents, c’était justement la haine d’Edom, qu’il fallait affronter.
Moïse fait alors un serpent d’airain (dont s’inspire l’actuel caducée des médecins), dont la seule vue guérit tous les blessés ; preuve que c’est surtout d’espoir qu’ils manquaient. Il ne faut pas désespérer devant la haine qui vous vise dans votre existence. Elle peut être réduite en cendres, et diluée avec l’eau vive…
Le rite de l’eau lustrale provenant de la vache adouma dit que s’il vous arrive malheur, si vous butez sur des forces de mort, c’est que vous êtes aux prises avec une jalousie morbide venant de l’autre, avec une forme d’autre qui considère que vous lui prenez de la place, et qui décide de vous le faire payer. Alors il vous faut prendre contact par le corps avec l’eau (parole inspirée ou divine) où sera comme dissoute la pulsion de cet autre, figurée comme animale. Animal sacrifié, réduit en cendres, cet autre passe par le feu, de façon métaphorique : ce n’est pas lui qui est brûlé ; lui, il faut plutôt le contourner ; mais sa forme animale, réduite et dissoute, peut vous « purifier ».
Le rituel de la vache rousse qui fait blêmir les ennemis d’Israël
Vu qu’il n’y a jamais de hasard, nous avons appris que le porte-parole du Hamas a prononcé un rare discours à l’occasion du 100e anniversaire de la guerre contre Israël.
Dans son discours, il a cité l’arrivée des génisses rousses en Israël comme l’un des motifs du massacre des Juifs le 7 octobre.
Abu Obeida, porte-parole militaire des Brigades Izz ad-Din Al-Qassam, la branche militaire de l’organisation terroriste palestinienne Hamas, a fait une apparition télévisée au 100e jour de la guerre israélienne contre Gaza. Ce discours télévisé était la première fois qu’il apparaissait depuis sept semaines puisque, pendant cette période, toutes ses déclarations publiques étaient soit des enregistrements audio, soit des déclarations écrites. Un laps de temps de plusieurs semaines a même laissé penser qu’il avait été tué.
Le Palestine Chronicle a rapporté que dans son discours, Abu Obeidah « a parlé des sujets habituels, du nombre de chars détruits par la Résistance [c’est-à-dire l’organisation terroriste Hamas], du nombre d’opérations militaires ».
Abu Obeida a également affirmé que le Hamas « fabrique ses propres armes, ce qui permet à Al-Qassam et à d’autres de poursuivre le combat bien plus longtemps ».
Le Palestine Chronicle a traduit son discours. Dans le troisième paragraphe, Abu Obeidah a énuméré les motifs de l’attaque du Hamas contre Israël :
« Nous regardons 100 jours en arrière pour nous souvenir des instruits, des complices et des incapables parmi les puissances mondiales régies par la loi de la jungle, en leur rappelant une agression qui a atteint son apogée contre notre chemin (Al-Quds) et Al-Aqsa. , avec le début de sa véritable division temporelle et spatiale, et « l’introduction des vaches rouges » comme application d’un mythe religieux détestable conçu pour agresser les sentiments d’une nation entière au cœur de son identité arabe, et le chemin de son prophète (le voyage nocturne) et l’ascension au ciel.
Dans son discours, il a qualifié l’attaque du 7 octobre de « déluge d’Al Aqsa ». Les Palestiniens appellent la mosquée au dôme gris sur le mont du Temple « Al Aqsa », ce qui signifie littéralement « la mosquée la plus éloignée », en référence à un mythe créé par le Calif Omeyyade en 682 de notre ère, 50 ans après la mort de Mahomet.
Selon le mythe, Mahomet aurait été transporté sur le site des temples juifs détruits lors d’un voyage miraculeux d’une nuit par al-Buraq, un cheval magique avec une tête de femme, des ailes d’aigle, une queue de paon et des sabots atteignant à l’horizon. Il attacha le cheval au mur occidental du mont du Temple et de là monta au septième ciel avec l’ange Gabriel.
Abou Obeidah a poursuivi :
« Nous ne nous lasserons ni n’hésiterons à appeler tous les peuples libres de la nation à se lever pour soutenir leur Aqsa et le chemin de leur prophète, que les sionistes criminels s’efforcent pratiquement de détruire et d’y établir leur temple. C’est ce que nous avons choisi avec notre sang à Gaza pendant 100 jours et sur lequel portait l’épopée du 7 octobre.
Dans son discours, il qualifie fréquemment les Israéliens de « nazis » et appelle « tous les musulmans de la planète » à rejoindre la guerre.
«Nous pensons qu’il est de notre devoir djihadiste et religieux d’informer les deux milliards de musulmans dans le monde que l’ennemi sioniste, en l’espace de 100 jours, a détruit la plupart des mosquées dans la bande de Gaza, profané, brûlé et détruit au bulldozer celles qui ont été atteintes par ses véhicules sur le terrain, et arrêté l’appel à la prière et la prière dans une guerre religieuse évidente, achevant ce que les gangs sionistes religieux ont commencé dans leur guerre contre la mosquée d’Al-Aqsa. Il s’agit là d’un signe de mauvais augure et de destruction pour ces tueurs nazis, car ils ne peuvent pas mener une guerre contre Dieu, comme l’affirment les textes de la Torah, de la Bible et du Coran. »
Les médias de langue arabe ont largement couvert le discours d’Abou Abeidah, en se concentrant sur la génisse rousse tout en notant que cinq veaux femelles rousses ont été amenées en Israël en septembre 2022 .
Après l’annonce de l’arrivée des vaches, le Hamas a réagi presque immédiatement, avertissant que le potentiel rituel juif constituait une menace pour Al Aqsa.
Accepter de ne pas tout comprendre
Malgré tout, nous nous pouvons au moins s’interroger sur la raison pour laquelle il ne faut pas s’interroger.
La para adouma était une vache entièrement rousse que l’on devait, après sacrifice, brûler et tremper dans ses cendres puis on l’aspergeait devant quelqu’un qui était impur par contact d’un mort. Si l’on s’en tient uniquement à ce niveau là, il y a une explication qui se dégage d’elle même : au départ, la mort ne faisait pas partie du plan divin, elle est apparu après la première faute d’Adam et Hava qui ont mangé le fruit interdit, le fruit de la connaissance « Ets hadaat tov varah ». Ce n’est pas que D. voulait cacher quelque chose mais il aurait fallu attendre un autre moment.
L’Homme, par curiosité excessive ou malsaine, a mangé de ce fruit et a introduit la mort dans le monde. L’Homme, en fait, a voulu savoir trop tôt.
Voilà pourquoi dira le Tsaf emeth : « c’est par la non-compréhension que l’homme guérit de l’impureté de la mort ».
En effet, lorsqu’un homme accepte de ne pas tout comprendre, il sort de l’impureté de la mort.
Ici se trouve le « sod », le secret de la para adouma. Le peuple juif a toujours été un peuple érudit, un peuple exalté par l’amour de la connaissance et le désir de comprendre les secrets du Livre. Tout ceci a une limite : celle d’accepter, parfois, de ne pas tout comprendre.
En effet, lorsque l’on accepte de ne pas comprendre, nous admettons qu’au dessus de notre intelligence il y a l’intelligence suprême, celle du Tout-Puissant.
Car au fond, ce que nous révèle cet article, c’est que si le grand Salomon lui-même, n’avait pas compris le véritable sens de la para Adouma, le Hamas, lui, dans son obscur désir d’effacer israël de la carte et tous les juifs avec, a compris intuitivement que l’arrivée des génisses en israël était un signe de la fin de l’oppression anti-juive. Il a donc voulu relancer la machine et il a réussit. Effectivement, au lendemain du 7 octobre, avant même qu’israël ne fasse mine de vouloir entrer dans gaza, les manifestations pro-palestiniennes aux cris de « mort à Israël » et « Palestine libre de la mer au Jourdain », ont enflammé le monde entier.
C’est sur le Mont des oliviers qu’avait lieu, à l’époque du Temple, le sacrifice de la vache rousse.
Pour se rendre sur le Mont des Oliviers, on construisait une passerelle surplombant la vallée, qui évitait aux Prêtres de se rendre impur au contact éventuel d’une impureté présente sur ou dans le sol.
L’offrande de la Vache Rousse était un évènement rare: il y en eu 9 depuis la première offerte par Moïse, et la dixième sera offerte prochainement par Machia’h.