Séphiroth, Carrés magiques, Tarots, “TOUT” réside dans le Tétragramme Sacré
C’est à Moise qu’a été révélé le Grand Nom Divin : YOD – HE – VAV – HE
Le Carré Tetragrammique « Carré de Moise » est celui grâce auquel l’Ange de Dieu a fait venir les 10 plaies sur l’Egypte de Pharaon .
En effet Après que Dieu par la bouche de son Ange fidèle eu révélé son grand Nom à Moise, Nom au moyen duquel, il a pu délivrer son peuple de la servitude, l’Ange du Vrai Dieu, lui demanda de l’écrire sur le sol dans un Carré (4 par 4), sans changer aucune lettre du Nom.
Cependant ce qu’il faut savoir c’est que du Grand Nom Divin » YOD -HE -VAV -HE « , émanent les 72 Anges -génies Supérieurs. Or, c’est au moyen de ce Carré « Tetragrammique » que Moise envoya les 10 Plaies sur l’Egypte. Ces 10 plaies sont l’action des 10 séphiroth démoniaques, car le nombre des séphiroth est infini. Les 10 premières connues de tous de 1 à 10 sont ceux des Anges supérieurs et divins , celles de 10 à 19 marquent le deuxième édifice, de 19 à 28, marque le troisième édifice ….etc…
Selon la tradition kabbalistique le nom de Dieu est composé de 72 lettres.
Il est tiré du texte mystique appelé – Shem ha-Mephorash – du livre de l’Exode, chapitre 14 versets 19, 20 et 21 dont chacun est composé de 72 lettres dans le texte hébraïque originel. C’est ce nom ineffable de Dieu que murmurait le grand prêtre au milieu des cris de la foule. Il fut remplacé plus tard par le Tétragramme sacré, que les Kabbalistes prononcent en les épelant l’une après l’autre: Yod, Hé, Vav, Hé. Ce Nom représente également l’éternité de Dieu, car il est composé des lettres qui servent à écrire HAYAH HOVEH YIHYEH (Il était, Il est et Il sera).
Au chapitre 14 de L’Exode, où « Moïse ouvre la mer rouge » il y est question d’un ange qui fait des allers et retours entre le devant et derrière du peuple d’Israël. Ce serait donc ce mouvement de va-et-vient, que les Kabbalistes auraient appliqués aux trois versets. On écrit le premier verset de la droite vers la gauche, le second verset de la gauche vers la droite, et le troisième de la droite vers la gauche. On obtient ainsi 72 colonnes de trois lettres : ce sont les 72 Noms de Dieu. Ceci forme le Shem HaMeforash
C’est donc par extraction et transposition des trois versets du Shem ha-Mephorash que les Kabbalistes tirent les noms des 72 génies – ou anges – de la Kabbale qu’ils appellent le « nom divin expliqué » ou 72 « souffles divins ».
Certes, le nombre réel d’entités angéliques est bien supérieur à ce nombre limité. Leur nombre est en fait infini. Mais chacun de ces 72 génies de la Kabbale représente sans doute une énergie « pilote », à la tête d’une myriades d’entités qui lui sont subordonnées. On peut aussi considérer qu’ils constituent 72 niveaux vibratoires, 72 marches vers Dieu (l’échelle de Jacob); 72 manifestations divines ou états de la Conscience supérieure qui peuvent s’exprimer et se refléter en chacun de nous.
Dans la kabbale, le nom de Dieu s’écrit avec quatre lettres : Yod Hé Vav Hé (le tétragramme sacré). Il est également expliqué que pour imager la création, on considère qu’il y a quatre mondes : le monde des émanations, de la création, la formation, et l’action. Les 4 lettres correspondantes aux 4 mondes sont représentées sur un triangle descendant de quatre niveaux :
|
|
Si l’on remplace chaque lettre par sa valeur numérique (en alphabet hébreu), on obtient au total la valeur 72. Les kabbalistes auraient ainsi découvert que le Nom de Dieu se composait de 72 Noms.
On remarque 4 diagonales qui représentent respectivement 4 mondes dont les Nombres sont : 5, 12, 15, 40…
En fait, la valeur numérique du Tétragramme est : 26
Yod – He – Vav – He = 10 + 5 + 6 + 5 = 26 . Dans un carré, cela donne 26 x 4 = 104 = 5
5, correspond à la Séphira Guebourah ( Crainte ,Justice ).
Donc en fait, la mise du Nom dans un Carré tente à faire évoquer l’aspect Guebourah du Nom Divin de 4 lettres Universelles, parceque 1 + 2 + 3 + 4 = 10 qui correspond au « Tout ».
De cette Séphirah émanent la force de la Restriction, de la Sévérité, de la Discipline et du Jugement, mais sa véritable nature serait mieux rendue par la Limitation dans le contexte de discipline de soi. Là où la force de Hessed brille sans aucune limite ou fin, Guebourah est la limite et la fin. Guebourah a pour mission de reformer ce qui a déjà été formé, et de rétablir une forme de justice en réduisant les excès lorsque cela est nécessaire.
Présentation du Carré dit : Le Grand Carré Tetragrammique de Moise
en Nombre en Lettre
- 5 6 5 10 h v h y
- 10 5 6 5 y h v h
- 6 5 10 5 v h y h
- 5 10 5 6 h y h v
Cela fait 4 Noms primordiaux : h v h y, y h v h, v h y h, h y h v, soit : 26 x 4 = 104 = 5. Et si l’on considère les diagonales on a en plus des 4 Noms, 2 Noms supplémentaires : h h y v, y v h h, dont l’ajout sur les 4 carrés joue un autre role : 26 X 6 =156 = 12 = 3, celui de nous ramener à la Trinité.
Cependant , le carré de Moise n’est pas un Carré mais 4 carrés !… Or comme vous venez de le voir, le carré primordial présente 6 Noms dont 4 noms carrés et 2 noms diagonaux, cela fait 6 Noms. Donc 6 Noms X 4 Carrés = 24 Noms, qui sont les Noms des 24 Vieillards dont parle St Jean le Kabbaliste dans l’Apocalyse .
Ces vieillards [Anciens] sont des êtres spirituels créés par Dieu pour qu’ils soient Ses sages et intelligents conseillers. Ils furent créés avant l’univers physique, avec les chérubins (Gabriel, Michaël et Lucifer qui sont les trois seuls mentionnés dans la Bible), les séraphins, les quatre êtres vivants et les milliards d’autres anges qui sont au service de Dieu.
» Verset 4 : Vision d’un Etre sur un trône, entouré de 24 Vieillards. (les Vieillards seraient le sommet de la hiérarchie des anges).
7 torches ardentes devant le trône étaient les 7 esprits de Dieu. Face au trône, 4 animaux ayant des yeux partout, ( la science universelle, la création de Dieu, le monde vivant ) devant et derrière. Le premier ressemblait à un lion, le second à un taureau, le troisième a figure humaine et le quatrième à un aigle. Chaque fois que les animaux rendaient grâce à celui qui trône, les 24 vieillards déposaient leurs couronnes ( les couronnes symbolisent les gouvernements du monde, dont les anges ont été investis par Dieu ) en louant le Créateur de toutes choses. «
Quel est le procédé kabbalistique pour faire ressortir les 4 carrés tétragrammique dont chaque carré correspond à une lettre du Nom de Dieu ?
- Y = 10
- H Y = 15
- V H Y = 21
- H V H Y = 26 – 10 + 15 +21 +26 = 72 ( Souffles)
- et H V H Y = 26 = 8
- 1 2 3 4 5 6 7 8 9 – — 1
- 10 11 12 13 14 15 16 17 18 —- 2
- 19 20 21 22 23 24 25 26 27 — 3
- 28 29 30 31 32 33 34 35 36 — 4
- 37 38 39 40 41 42 43 44 45 — 5
- 46 47 48 49 50 51 52 53 54 —- 6
- 55 56 57 58 59 60 61 62 63 — 7
- 64 65 66 67 68 69 70 71 72 — 8
Que remarquons-nous, tous les nombres de la colonne 1 sont égal à 1, ceux de la colonne 2 sont égal à 2, ceux de la colonne 3 sont égal à 3, etc… D’autre part, toutes les colonnes horizontales sont égales à 9 .
Si un rabbin vous dit qu’il n’y a pas 72 Souffles mais 9 Souffles, ne le blâmez pas, car il dit vrai d’ailleurs, on le voit : 1 + 2 + 3 + 4 +5 +6 +7 +8 = 36 = 9. c’est juste pour souffler un peu !…
Bien , une chose encore , je vous invite à former ces 8 classes en Carré Magique, on aura donc 8 Carrés magiques de Mercure ( des 72 Souffles ) , vous ne regreterez pas …quant aux pouvoirs bénéfiques de ces 8 carrés magiques !
Pour revenir au carré de Moïse, il faut dire que le Carré tétragrammique offre 10 Noms correspondant aux 10 Sephiroth et ayant pouvoir d’action sur les les 10 Sephiroth.
Depuis les premiers 10 (de 1 à 10 ) jusqu’aux inférieurs ( de 10 à 19 ; de 19 à 28 ;de 28 à 37 etc …).Donc vous voyez qu’il ya 8 lignes et c’est aussi la raison pour laquelle certaines écoles nomment les 72 génies de MERCURE, car 8 est le chiffre de Mercure, et par ce qu’ils forment 8 classes, la valeur analytique de 26.
Sont -ils vraiment les étincelles du Noms de Divin ?
Les Intelligences des Sphères
- de la Terre (sphère astrale de la Terre : 24 Intelligences parmi de nombreuses autres : leur Nom, leurs Compétences et leur Sceau d’Évocation respectifs) ;
- entourant la Terre (360 Intelligences œuvrant via les 12 Signes du Zodiaque : leur Nom, leurs Compétences et leur Sceau d’Évocation respectifs) ;
- de la Lune (28 Intelligences Lunaires : leur Nom, leurs Compétences et leur Sceau d’Évocation respectifs) ;
- de Mercure (72 Intelligences communément appelées « les 72 Génies de la Kabbale » ; leur Nom, leurs Compétences et leur Sceau d’Évocation respectifs) ;
- de Vénus (89 Intelligences : leur Nom, leurs Compétences et leur Sceau d’Évocation respectifs) ;
- du Soleil (45 Intelligences : leur Nom, leurs Compétences et leur Sceau d’Évocation respectifs)
- de Mars (36 Intelligences : leur Nom, leurs Compétences et leur Sceau d’Évocation respectifs) ;
- de Jupiter (12 Intelligences : leur Nom, leurs Compétences et leur Sceau d’Évocation respectifs) ;
- de Saturne (description de la nature des Intelligences Saturniennes et explication de la difficulté pour un être humain de Les évoquer.)
- les Sphères au-delà de Saturne : Uranus et Pluton (explications sur ces Sphères) ;
- Contacts évocatoires par le mental de toutes les Intelligences présentées ;
- La Talismanie en Magie : ce que sont les Talismans et comment les charger ;
- les Sceaux détaillés de chacune des Intelligences mentionnées ;
Selon les Anciens Mystères de l’Égypte, la Magie Évocatoire correspond à la deuxième Lame du Tarot : la Prêtresse qui correspond à la lettre BETH qui, comme nous le verrons plus loin, est la première lettre de la Torah (Bible, ancien testament)
Notions sur la Kabbale et l’Alchimie
La kabbale, d’origine chaldéenne, est essentiellement hébraïque, l’interprétation des lettres hébraïques de ce mot donne : « ce qui est », « reçu », « accepté » ou encore « recevoir », « tradition » ou « chaîne ». C’est donc une science reçue et acceptée par l’homme, transmise dans sa partie ésotérique de génération en génération, créant ainsi la tradition.
C’est un système métaphysique de caractère spéculatif dont l’enseignement, longtemps oral, est phonétique, numérique et initiatique. Comme toute mystique initiatique, la kabbale fait appel à une symbolique et à une cosmogonie qui puisent leur origine dans des civilisations perdues. Elle est une science de vie caractérisée par l’union des sciences visibles et invisibles dont la correspondance crée l’entrelacement du légalisme et du mysticisme. Elle est le point de départ et le but de la connaissance de l’homme et de Dieu. Elle relie le monde à Dieu. Elle est l’expression de la philosophie ésotérique, clef de voûte de toute la tradition de la science hermétique. Elle établit la correspondance des deux mondes terrestre et céleste, permettant à l’homme de réaliser leur unification, puisque l’unité de la vie se fonde sur leur complémentarité.
Les symboles les plus usités sont :
- le triangle, le carré, le cercle ou zéro.
- les 22 lettres de l’alphabet hébraïque
- les dix signes des nombres.
- les quatre signes astronomiques des saisons.
- le point dans le cercle.
l’arbre séphirotique appelé arbre de vie qui, par ses dix séphiroth, explique la création et la composition de l’homme. L’arbre contient, dans ses dix séphiroth, le principe masculin et le principe féminin. Son centre représente l’équilibre entre les deux principes : le divin et la réalisation.
Les séphiroth sont au nombre de dix, groupés en trois ternaires, en trois colonnes:
- à droite : sagesse, grâce, victoire, principe masculin, actif, miséricorde.
- à gauche : intelligence, force, gloire, féminin, passif,
- au milieu : couronne, bonté, fondement, équilibre axial, voie céleste.
Elles sont les attributs mystiques de Dieu, sublimes principes métaphysiques de la kabbale. Elles ont des correspondances avec les noms sacrés et les arcanes. L’ Adam Kadmon de la kabbale représente l’Osiris.
De l’étude des séphiroth découlent les 22 courants et les 33 voies de la sagesse. Le point dans le cercle représente l’unité principe. Il est le point de départ des sciences mathématiques créées par l’homme. Le cercle est le symbole du père, le soleil de l’illuminé, le subconscient, l’intellect et correspond à la conscience de l’esprit. Il est en nous depuis toujours. On trouve sa représentation dans les dessins d’enfants.
La kabbale littérale est l’art d’interpréter le Verbe. Pour cela il faut connaître :
- la valeur des lettres consonnes.
- les cinq modifications du son se rapportant aux voyelles.
- la règle de permutation des consonnes entre elles et des voyelles entre elles.
- les cinq combinaisons : « voyelles-consonnes », qui composent les syllabes et qui sont la détermination des mots ou idées.
- La position d’une voyelle avant une consonne, après une consonne, entre deux consonnes, entre deux autres voyelles, détermine mot et sens.
- Les mots sont les mouvements de l’intelligence déterminés par la parole ; la parole est le verbe déterminé par lui-même. On comprend que le sens caché de l’écriture ne peut se trouver qu’avec un code.
La kabbale est l’âme de l’histoire juive dont elle assure l’unité intérieure. Elle est le courant synthétique qui englobe : sciences, foi et magie. Elle apporte le témoignage de la révélation et sa transmission, elle est le verbe juif formé par la torah et le talmud.
La torah fut d’abord transmise oralement, pénétrée du souffle mystique, puis écrite. Elle a été révélée et est devenue Oeuvre Divine. Le talmud est l’expression de la loi positive, la règle de conduite, la « halaka » qui embrasse la polémique, la spéculation métaphysique et mystique, les commentaires de la loi, les décisions sous l’autorité des rabbins, responsables de la foi et de la conduite du peuple. Le Talmud a donné au judaïsme sa structure spirituelle et juridique et a fait école sous le nom de « mischna ».
Chez les kabbalistes, le nombre est considéré comme la vertu intrinsèque et active de Dieu, de « l’Un », source de l’harmonie universelle, science des forces vivantes, des facultés divines en action dans le microcosme et le macrocosme. Les chiffres et les nombres ainsi que leurs rapports vis à vis des lettres hébraïques ont une très grande importance. Leurs vibrations sonores forment un langage. Les kabbalistes d’aujourd’hui se servent des mathématiques pythagoriciennes qui de Pythagore à Virgile et à Dante suivirent le même courant.
La pensée pythagoritienne explique le grand Oeuvre qui a pour double but de matérialiser l’esprit et de spiritualiser la matière. L’étude des séphiroth est une véritable spéculation métaphysique et mystique. Elle a recours au symbolisme de la ligne, du dessin donc de l’image pour exprimer la pensée. L’arbre séphirotique est la transcription des univers divins. Dieu créa le premier Homme, l’Adam Kadmon, androgyne, en lui imprimant l’image du royaume sacré qui est l’image de tout. L’homme est donc la miniaturisation de l’univers. Dieu le dota d’une âme qui est le fondement de son individualité.
Dans sa représentation, les pieds de l’Adam Kadmon reposent sur la Shekinah, c’est elle qui forme le grand mystère dans la réunion du couple.
C’est l’entité féminine de l’élément masculin, sa complémentarité.
C’est le mariage en Dieu de deux principes, le masculin et le féminin que l’on nomme parfois Matrona (Métatron). Le fruit de cette union est la création. La forme primordiale de la création est la force sexuelle. La Shekinah est constituée par toutes les couleurs du prisme, étant unie à YHVH, les habitants des mondes inférieurs n’ont aucun pouvoir sur elle qui remplit tous les mondes.
Dans l’essence de Dieu, il y a deux lumières : l’active le jour et la passive la nuit. Comme Dieu ne peut ni augmenter ni diminuer, puisqu’il est le tout, pour rendre possible l’existence des mondes célestes et des mondes matériels, il a retiré sa lumière d’une partie de lui-même. C’est l’explication des quatre mondes ou degrés. Les deux premiers sont remplis de lumière, les deux autres d’ombre. La Shekinah les sépare et veille sur eux comme une mère, d’où son appellation de « Matrona ».
Les mondes de l’émanation et de la création sont au-dessus du trône, là est le tout mais, à cause du péché de l’homme, la séparation, la distinction s’est fait dans les autres mondes. Cependant la volonté suprême veut que l’homme, qui vit dans l’erreur ou dans le mal, conserve son libre-arbitre, afin de pouvoir élever les mondes inférieurs, qu’ils atteignent les mondes supérieurs et retrouvent l’unité.
La séphirah Tiphéreth est le centre. Elle touche le ciel par la tête mais prend racine sur la terre qu’elle sanctifie. Dans l’arbre de vie, les 3 premières lettres du nom sacré : Yod, Hé, Vav sont présentes.
Le Hé est le symbole de la Shekinah et représente les trois branches de l’arbre de vie. Le degré suprême, la séphirah Kether, est appelée « secret des secrets », « mystères des mystères » ou encore « grande figure ». Le coeur de la Shekinah, c’est à dire la séphirah Tiphereth accueille toutes les invocations et les transmet aux séphiroth respectives. Nous pouvons ici faire le rapprochement avec le Sacré Coeur de Jésus.
La prière ou la méditation doit se faire sur l’ensemble de l’arbre séphirotique et non sur une seule séphirah. C’est la raison pour laquelle il y a 1O personnes présentes dans les cérémonies religieuses hébraïques.
L’Adam Kadmon récapitule à lui seul l’ensemble des Séphiroth
Il porte en dedans de lui la divinité et projette l’humain dans le monde sensible.
- La couronne orne son front.
- Les deux bras portent la sagesse et l’intelligence.
- Les deux côtés représentent la grâce ou la miséricorde ainsi que la justice.
- La poitrine représente la beauté.
- Les reins représentent la victoire et la gloire.
- Les parties inférieures représentent la base de l’homme. Il a sous ses pieds la royauté.
Nous arrivons à la fin de notre œuvre, et c’est ici que nous devons en donner la clef universelle et en dire le dernier mot. La clef universelle des arts magiques, c’est la clef de tous les anciens dogmes religieux, la clef de la kabbale et de la Bible, la clavicule de Salomon.
Or, cette clavicule ou petite clef, qu’on croyait perdue depuis des siècles, nous l’avons retrouvée, et nous avons pu ouvrir tous les tombeaux de l’ancien monde, faire parler les morts, revoir dans toute leur splendeur les monuments du passé, comprendre les énigmes de tous les sphinx et pénétrer dans tous les sanctuaires.
L’usage de cette clef, chez les anciens, n’était permis qu’aux seuls grands prêtres, et on n’en confiait pas même le secret à l’élite des initiés.
Or, voici ce qu’était cette clef : C’était un alphabet hiéroglyphique et numéral exprimant par des caractères et par des nombres une série d’idées universelles et absolues; puis une échelle de dix nombres multipliés par quatre symboles et reliés ensemble par douze figures représentant les douze signes du zodiaque, plus quatre génies, ceux des quatre points cardinaux.
La quaternaire symbolique, figuré dans les mystères de Memphis et de Thèbes par les quatre formes du sphinx, l’homme, l’aigle, le lion et le taureau, correspondait avec les quatre éléments du monde antique figurés : l’eau, par la coupe que tient l’homme ou le verseau ; l’air, par le cercle ou nimbe qui entoure la tête de l’aigle céleste ; le feu, par le bois qui l’alimente, par l’arbre que la chaleur de la terre et celle du soleil font fructifier, par le sceptre enfin de royauté, dont le lion est l’emblème ; la terre, par le glaive de Mithra, qui immole tous les ans le taureau sacré et fait couler avec son sang la sève qui gonfle tous les fruits de la terre. Or, ces quatre signes, avec toutes leurs analogies, sont l’explication du mot unique caché dans tous les sanctuaires, du mot que les bacchantes semblaient deviner dans leur ivresse lorsqu’en célébrant les fêtes d’Iacchos elles s’exaltaient jusqu’au délire pour Io Évohé !
Que signifiait donc ce mot mystérieux ?
C’était le nom des quatre lettres primitives de la langue mère : le Yod, symbole du cep de vigne ou du sceptre paternel de Noé ; le Hé, image de la coupe des libations, signe de la maternité divine ; le Vav, qui unit ensemble les deux signes précédents, et avait pour figure dans l’Inde le grand et mystérieux lingam. Tel était, dans le mot divin, le triple signe du ternaire, puis la lettre maternelle paraissait une seconde fois pour exprimer la fécondité de la nature et de la femme, pour formuler aussi le dogme des analogies universelles et progressives descendant des causes aux effets et remontant des effets aux causes.
Aussi le mot sacré ne se prononçait-il pas, il s’épelait et se disait en quatre mots, qui sont les quatre mots sacrés : Yod Hé Vav Hé.
Qui se dit : Youd Ké Vav ké (en dehors de la prière) dans la religion hébraïque.
Le savant Gaffarel ne doute pas que les Séraphim des Hébreux, au moyen desquels ils consultaient les oracles de l’Urim et du Tumim n’aient été les figures des quatre animaux de la kabbale, dont les symboles étaient résumés par les sphinx ou chérubins de l’arche. Mais il cite à propos des Séraphim usurpés de Michas, un curieux passage de Philon le Juif qui est toute une révélation sur l’origine ancienne et sacerdotale de nos tarots. Voici comment Gaffarel s’exprime : « Il dit donc — Philon le Juif — parlant de l’histoire cachée dans le chapitre susdit des Juges, que Michas fit de fin or et argent trois figures de jeunes garçons et trois jeunes veaux, autant d’un lion, d’un aigle, d’un dragon et d’une colombe : de façon que si quelqu’un allait le trouver pour savoir quelque secret touchant sa femme, il interrogeait la colombe ; si touchant ses enfants, par le jeune garçon ; si pour des richesses, par l’aigle ; si pour la force et la puissance, par le lion ; si pour la fécondité, par le chérubin ou veau ; si pour la longueur des jours et des ans, par le dragon. » Cette révélation de Philon, bien que Gaffarel en fasse peu de cas, est pour nous de la plus haute importance.
Voici en effet notre clef du quaternaire, voici les images des quatre animaux symboliques qui se trouvent à la vingt et unième clef du tarot, c’est-à-dire au troisième septénaire, répétant ainsi trois et résumant tout le symbolisme qu’expriment les trois septénaires superposés, puis l’antagonisme des couleurs, exprimé par la colombe et le dragon ; le cercle ou ROTA, formé par le dragon ou le Serpent pour exprimer la longueur des jours ; enfin la divination kabbalistique du tarot tout entière, telle que la pratiquèrent plus tard les Égyptiens bohèmes, dont les secrets furent devinés et retrouvés imparfaitement par Etteila.
On voit dans la Bible que les grands prêtres consultaient le Seigneur sur la table d’or de l’arche sainte, entre les chérubins ou sphinx à corps de taureau et à ailes d’aigle, et qu’ils consultaient à l’aide des Séraphim, par l’Urim, par le Tumim et par l’Ephod. L’Ephod était, comme on sait, un carré magique de douze nombres et de douze mots gravés sur des pierres précieuses. Le mot Séraphim, en hébreu, signifie hiéroglyphes ou signes figurés ; l’Urim et le Tumim, c’était le haut et le bas, l’orient et l’occident, le Oui et le Non, et ces signes correspondaient aux deux colonnes du temple Jakin et Bohas.
Lors donc que le grand prêtre voulait faire parler l’oracle, il tirait au sort les Séraphim ou lames d’or qui portaient les images des quatre mots sacrés, et les plaçait trois par trois autour du rational ou Ephod, entre l’Urim et le Tumim, c’est-à-dire entre les deux onyx qui servaient d’agrafes aux chaînettes de l’Ephod. L’onyx de droite signifiait Guédulah (Hessed) ou miséricorde et magnificence ; l’onyx de gauche se rapportait à Guéburah et signifiait justice et colère, et si, par exemple, le signe du lion se trouvait près de la pierre où était gravé le nom de la tribu de Juda du côté gauche, le grand prêtre lisait ainsi l’oracle : « La verge du Seigneur est irritée contre Juda. » Si le Séraphim représentait l’homme ou la coupe et qu’il se trouvât également à gauche, près de la pierre de Benjamin, le grand prêtre lisait : « La miséricorde du Seigneur est lasse des offenses de Benjamin, qui l’outrage dans son amour. C’est pourquoi il va épancher sur lui la coupe de sa colère », etc. Lorsque le souverain sacerdoce cessa en Israël, quand tous les oracles du monde se turent en présence du Verbe fait homme et parlant par la bouche du plus populaire et du plus doux des sages, quand l’arche fut perdue, le sanctuaire profané et le temple détruit, les mystères de l’Ephod et des Séraphim, qui n’étaient plus tracés sur l’or et les pierres précieuses, furent écrits ou plutôt figurés par quelques sages kabbalistes sur l’ivoire, sur le parchemin, sur le cuir argenté et doré, puis enfin sur de simples cartes, qui furent toujours suspectes à l’Église officielle, comme renfermant une clef dangereuse de ses mystères.
De là sont venus ces tarots dont l’antiquité, révélée au savant Court de Gébelin par la science même des hiéroglyphes et des nombres, a tant exercé, plus tard, la douteuse perspicacité et la tenace investigation d’Etteila. Court de Gébelin, dans le huitième volume de son Monde Primitif, donne la figure des vingt-deux clefs et des quatre as du Tarot, et en démontre la parfaite analogie avec tous les symboles de la plus haute Antiquité ; il essaie ensuite d’en donner l’explication et il s’égare naturellement, parce qu’il ne prend pas pour point de départ le tétragramme universel et sacré, Le Io Évohé des bacchanales, le Yod Hé Vav Hé du sanctuaire, le de la kabbale.
Nous avons retrouvé intacte et ignorée encore cette clef de tous les dogmes et de toutes les philosophies de l’ancien monde. Je dis une clef, et c’en est véritablement une, ayant le cercle des quatre décades pour anneau, et pour tige ou pour corps l’échelle des vingt-deux caractères, puis pour tournant les trois degrés du ternaire, comme l’a compris et figuré Guillaume Postel dans sa Clef des choses cachées depuis le commencement du monde, clef dont il indique ainsi le nom occulte et connu des seuls initiés :
Mot qui peut se lire ROTA, et qui signifie la roue d’Ézéchiel, ou TAROT, et alors il est synonyme de l’Azoth des philosophes hermétiques.
C’est un mot qui exprime kabbalistiquement l’absolu dogmatique et naturel ; il est formé des caractères du monogramme du Christ, suivant les Grecs et les Hébreux. Le R latin ou le P grec se trouve au milieu, entre l’alpha et l’oméga de l’Apocalypse ; puis le Tau sacré, image de la croix, enferme le mot tout entier, comme nous l’avons représenté dans notre Dogme.
Sans le tarot, la magie des anciens est un livre fermé pour nous, et il est impossible de pénétrer aucun des grands mystères de la kabbale. Le tarot seul donne l’interprétation des carrés magiques d’Agrippa et de Paracelse, comme on peut s’en convaincre en formant ces mêmes carrés avec les clefs du tarot et en lisant les hiéroglyphes qui se trouveront ainsi rassemblés. En additionnant chacune des colonnes de ces carrés, on obtient invariablement le nombre caractéristique de la planète, et en trouvant l’explication de ce nombre par les hiéroglyphes du tarot, vous cherchez le sens de toutes les figures, soit triangulaires, soit carrées, soit cruciales, que vous trouverez formées par les nombres.
Le résultat de cette opération sera une connaissance complète et approfondie de toutes les allégories et de tous les mystères cachés par les Anciens sous le symbole de chaque planète, ou plutôt de chaque personnification des influences, soit célestes, soit humaines, sur tous les évènements de la vie.
Nous avons dit que les vingt-deux clefs du tarot sont les vingt-deux lettres de l’alphabet kabbalistique primitif.
Voici une table des variantes de cet alphabet suivant les divers kabbalistes hébreux.
ALEPH -1 – L’être, l’esprit, l’homme ou Dieu ; l’objet compréhensible ; l’unité mère des nombres, la substance première. Toutes ces idées sont exprimées hiéroglyphiquement par la figure de Bateleur. Son corps et ses bras forment la lettre ; il porte autour de la tête un nimbe en forme de ∞, symbole de la vie et de l’esprit universel ; devant lui sont des épées, des coupes et des pentacles, et il élève vers le ciel la baguette miraculeuse. Il a une figure juvénile et des cheveux bouclés, comme Apollon ou Mercure ; il a le sourire de l’assurance sur les lèvres et le regard de l’intelligence dans les yeux.
BETH -VETH – 2 – La maison de Dieu et de l’homme, le sanctuaire, la loi, la gnose, la kabbale, l’église occulte, le binaire, la femme, la mère. Hiéroglyphe du tarot, la Papesse : une femme couronnée d’une tiare, ayant les cornes de la lune ou d’Isis, la tête environnée d’un voile, la croix solaire sur la poitrine, et tenant sur ses genoux un livre qu’elle cache avec son manteau. L’auteur protestant d’une prétendue histoire de la papesse Jeanne a retrouvé et fait servir, tant bien que mal, à sa thèse, deux curieuses et anciennes figures qu’il a trouvées de la Papesse ou souveraine prêtresse du tarot. Ces deux figures donnent à la Papesse tous les attributs d’Isis : dans l’une, elle tient et caresse son fils Horus ; dans l’autre, elle a les cheveux longs et épars ; elle est assise entre les deux colonnes du binaire, porte sur la poitrine un soleil à quatre rayons, pose une main sur un livre, et fait de l’autre le signe de l’ésotérisme sacerdotal, c’est-à-dire qu’elle ouvre seulement trois doigts et tient les autres repliés en signe de mystère ; derrière sa tête est le voile, et de chaque côté de son siège une mer sur laquelle s’épanouissent des fleurs de lotus. Je plains fort le malencontreux érudit qui n’a voulu voir dans ce symbole antique qu’un portrait monumental de sa prétendue papesse Jeanne. La Torah commence par la lettre Beth, Béréchit…
GUIMEL – 3 Le Verbe, le ternaire, la plénitude, la fécondité, la nature, la génération dans les trois mondes.
Symbole, l’Impératrice : une femme ailée, couronnée, assise et tenant au bout de son sceptre le globe du monde ; elle a pour signe un aigle, image de l’âme et de la vie.
Cette femme est la Vénus-Uranie des Grecs et a été représentée par Saint Jean, dans son Apocalypse, par la femme revêtue du Soleil, couronnée de douze étoiles et ayant la Lune sous les pieds. C’est la quintessence mystique du ternaire, c’est la spiritualité, c’est l’immortalité, c’est la reine du ciel.
DALETH – 4 La porte ou le gouvernement chez les Orientaux, l’initiation, le pouvoir, le tétragramme, le quaternaire, la pierre cubique ou sa base.
Hiéroglyphe, l’Empereur : un souverain dont le corps représente un triangle droit, et les jambes une croix, image de l’Athanor des philosophes.
HE – 5 Indication, démonstration, enseignement, loi, symbolisme, philosophie, religion.
Hiéroglyphe, le Pape ou le grand hiérophante. Dans les tarots plus modernes, ce signe est remplacé par l’image de Jupiter. Le grand hiérophante, assis entre les deux colonnes d’Hermès et de Salomon, fait le signe de l’ésotérisme et s’appuie sur la croix à trois traverses d’une forme triangulaire. Devant lui, deux ministres inférieurs sont à genoux, de sorte qu’ayant au-dessus de lui les chapiteaux des deux colonnes et au-dessous les deux têtes des ministres, il est le centre du quinaire et représente le divin pentagramme dont il donne ainsi le sens complet. En effet, les colonnes sont la nécessité ou la loi ; les têtes sont la liberté ou l’action. De chaque colonne à chaque tête on peut tirer une ligne, et deux lignes de chaque colonne à chacune des deux têtes. On obtiendra ainsi un carré coupé en quatre triangles par une croix, et au milieu de cette croix sera le grand hiérophante, nous dirions presque comme l’araignée des jardins au centre de sa toile, si cette image pouvait convenir à des choses de vérité, de gloire et de lumière.
VAV – 6 Enchaînement, crochet, lingam, enchevêtrement, union, embrassement, lutte, antagonisme, combinaison, équilibre. Hiéroglyphe, l’homme entre le Vice et la Vertu. Au-dessus de lui rayonne le soleil de la vérité, et dans ce soleil l’Amour tendant son arc et menaçant le Vice de sa flèche. Dans l’ordre des dix séphiroth, ce symbole correspond à Tiphereth, c’est-à-dire à l’idéalisme et à la beauté. Le nombre six représente l’antagonisme des deux ternaires, c’est-à-dire de la négation absolue et de l’absolue affirmation. C’est donc le nombre du travail et de la liberté ; c’est pourquoi il se rapporte aussi à la beauté morale et à la gloire.
ZAÏN – 7 Arme, glaive, épée flamboyante du chérubin, septénaire sacré, triomphe, royauté, sacerdoce.
Hiéroglyphe, un char cubique à quatre colonnes, avec une draperie azurée et étoilée. Dans le char, entre les quatre colonnes, un triomphateur couronné d’un cercle sur lequel s’élèvent et rayonnent trois pentagrammes d’or. Le triomphateur a sur sa cuirasse trois équerres superposées ; il y a sur les épaules l’Urim et le Tumim de la souveraine sacrificature, figurés par les deux croissants de la Lune en Guédoulah et en Guébourah ; il tient à la main un sceptre surmonté d’un globe, d’un carré et d’un triangle ; son attitude est fière et tranquille. Au char est attelé un double sphinx ou deux sphinx qui se tiennent par le bas-ventre ; ils tirent l’un d’un côté, l’autre de l’autre ; mais l’un des deux tourne la tête, et ils regardent du même côté. Le sphinx qui tourne la tête est noir, l’autre est blanc. Sur le carré qui fait le devant du chariot, on voit le lingam indien surmonté de la sphère volante des Égyptiens. Cet hiéroglyphe, dont nous donnons ici la figure exacte, est le plus beau peut-être et le plus complet de tous ceux qui composent la clavicule du tarot.
H’ETH – 8 Balance, attrait et répulsion, vie, frayeur, promesse et menace.
Hiéroglyphe, la Justice avec son glaive et sa balance.
TETH – 9 Le bien, l’horreur du mal, la moralité, la sagesse.
Hiéroglyphe, un sage appuyé sur son bâton et portant devant lui une lampe ; il s’enveloppe entièrement dans son manteau. Son inscription est l’Hermite ou le Capucin, à cause du capuce de son manteau oriental ; mais son vrai nom c’est la Prudence, et il complète ainsi les quatre vertus cardinales, qui ont paru dépareillées à Court de Gébelin et à Etteila.
YOD – 10 Principe, manifestation, louange, honneur viril, phallus, fécondité virile, sceptre paternel. Hiéroglyphe, la Roue de fortune, c’est-à-dire la roue cosmogonique d’Ézéchiel, avec un Hermanubis ascendant à droite, un Typhon descendant à gauche, et un sphinx au-dessus en équilibre et tenant l’épée entre ses griffes de lion. Symbole admirable, défiguré par Etteila, qui a remplacé Typhon par un homme, Hermanubis par une souris, et le sphinx par un singe, allégorie bien digne de la kabbale d’Etteila.
KAF -KHAF 11 La main dans l’acte de prendre et de tenir. Hiéroglyphe, la Force, une femme couronnée du ∞ vital et qui ferme paisiblement et sans efforts la gueule d’un lion furieux.
LAMED – 12 Exemple, enseignement, leçon publique. Symbole, un homme qui est pendu par un pied et dont les mains sont liées derrière le dos, en sorte que son corps fait un triangle la pointe en bas, et ses jambes une croix au-dessus du triangle. La potence a la forme d’un tau hébreu ; les deux arbres qui la soutiennent ont chacun six branches coupées. Nous avons expliqué ailleurs ce symbole du sacrifice et de l’œuvre accomplie ; nous n’y reviendrons pas ici.
MEM -13 Le ciel de Jupiter et de Mars, domination et force, renaissance, création et destruction.
Hiéroglyphe, la Mort qui fauche des têtes couronnées, dans une prairie où l’on voit pousser des hommes.
NUN -14 Le ciel du Soleil, températures, saisons, mouvement, changements de la vie toujours nouvelle et toujours la même. Hiéroglyphe, la Tempérance, un ange, ayant le signe du Soleil sur le front, et sur la poitrine le carré et le triangle du septénaire, verse d’une coupe dans l’autre les deux essences qui composent l’élixir de vie.
SAMECH -15 Le ciel de Mercure, science occulte, magie, commerce, éloquence, mystère, force morale.
Hiéroglyphe, le Diable, le bouc de Mendès ou le Baphomet du temple avec tous ses attributs panthéistiques. Cet hiéroglyphe est le seul qu’Etteila ait parfaitement compris et convenablement interprété.
AYIN – 16 Le ciel de la Lune, altérations, subversions, changements, faiblesses.
Hiéroglyphe, une tour frappée de la foudre, probablement celle de Babel. Deux personnages, Nemrod sans doute et son faux prophète ou son ministre, sont précipités du haut en bas des ruines. L’un des personnages, en tombant, représente parfaitement la lettre .
PE -FE 17 Le ciel de l’Âme, effusions de la pensée, influence morale de l’idée sur les formes, immortalité.
Hiéroglyphe, l’étoile brillante et la jeunesse éternelle. Nous avons donné ailleurs la description de cette figure.
TSADE – 18 Les éléments, le monde visible, la lumière reflétée, les formes matérielles, le symbolisme
Hiéroglyphe, la lune, la rosée, une écrevisse dans l’eau remontant vers la terre, un chien et un loup hurlant à la lune et arrêtés au pied de deux tours, un sentier qui se perd à l’horizon et qui est parsemé de gouttes de sang.
QOF – 19 Les mixtes, la tête, le sommet, le prince du ciel. Hiéroglyphe, un soleil radieux et deux enfants nus se donnent la main dans une enceinte fortifiée. Dans d’autres tarots, c’est une fileuse dévidant les destinées ; dans d’autres enfin, un enfant nu monté sur un cheval blanc et déployant un étendard écarlate.
RESH – 20 Le végétatif, la vertu génératrice de la terre, la vie éternelle.
Hiéroglyphe, le Jugement. Un génie sonne de la trompette et les morts sortent de leurs tombeaux ; ces morts redevenus vivants sont un homme, une femme et un enfant : le ternaire de la vie humaine.
SHIN -SIN Le sensitif, la chair, la vie éternelle. Hiéroglyphe, le Fou : un homme habillé en fou, marchant au hasard, chargé d’une besace qu’il porte derrière lui, et qui est sans doute pleine de ses ridicules et de ses vices ; ses vêtements en désordre laissent à découvert ce qu’il devrait cacher, et un tigre qui le suit le mord sans qu’il songe à l’éviter ou à s’en défendre. Si l’on regarde la graphie de la lettre « Shin », qui a la forme d’une fourche à trois dents, on peut constater qu’il est constitué de trois « Vav », de valeur numérique 6. Le « Shin » ainsi visualisé se lirait « 666 » Le Shin a trois branches mais la nature du shin étant double nous en avons 6… Complexe est donc la symbolique de cette lettre.
La tradition enseigne qu’à l’origine le Shin n’avait pas trois mais quatre branches, la branche supplémentaire représentant le Olam haBa ( monde futur).
Le Shin à quatre branches est inscrit sur le Téfilin (phylactères) de la tête. Combiné avec le Yod, il représente l’étincelle divine, et sa tendance vers le « futur » est destinée à rechercher l’unité des deux facettes : masculin, féminin dans l’UN…, Associées les deux lettres yod et shin donnent « yesh » ce qui veut dire : « il y a « .
TAV – 21 Le microcosme, le Monde, le résumé de tout en tout. Hiéroglyphe, le kether ou la couronne kabbalistique entre les quatre animaux mystérieux ; au milieu de la couronne, on voit la Vérité tenant de chaque main une baguette magique. mais, attention, Monde à l’envers se lit Démon et là se trouve le sentier inversé…
Telles sont les vingt-deux clefs du tarot, qui en expliquent tous les nombres.
Ainsi le Bateleur, ou clef des unités, explique les quatre as avec leur quadruple signification progressive dans les trois mondes et dans le premier principe. Ainsi l’as de denier ou de cercle, c’est l’âme du monde ; l’as d’épée, c’est l’intelligence militante ; l’as de coupe, c’est l’intelligence aimante ; l’as de bâton, c’est l’intelligence créatrice ; ce sont aussi les principes du mouvement, du progrès, de la fécondité et de la puissance.
Chaque nombre, multiplié par une clef, donne un autre nombre qui, expliqué à son tour par les clefs, complète la révélation philosophique et religieuse contenue dans chaque signe. Or, chacune des cinquante-six cartes peut se multiplier par les vingt-deux clefs tour à tour ; il en résulte une série de combinaisons donnant tous les résultats les plus surprenants de révélation et de lumière. C’est une véritable machine philosophique qui empêche l’esprit de s’égarer, tout en lui laissant son initiative et sa liberté ; ce sont les mathématiques appliquées à l’absolu, c’est l’alliance du positif à l’idéal, c’est une loterie de pensées toutes rigoureusement justes comme les nombres, c’est enfin peut-être ce que le génie humain a jamais conçu tout à la fois de plus simple et de plus grand. La manière de lire les hiéroglyphes du tarot, c’est de les disposer soit en carré, soit en triangle, en plaçant les nombres pairs en antagonisme et en les conciliant par les impairs. Quatre signes expriment toujours l’absolu dans un ordre quelconque, et s’expliquent par un cinquième. Ainsi la solution de toutes les questions magiques est celle du pentagramme, et toutes les antinomies s’expliquent par l’harmonieuse unité. Disposé ainsi, le tarot est un véritable oracle, et répond à toutes les questions possibles avec plus de netteté et d’infaillibilité que l’androïde d’Albert le Grand : en sorte qu’un prisonnier sans livres pourrait, en quelques années, s’il avait seulement un Tarot dont il saurait se servir, avoir acquis une science universelle, et parlerait de tout avec une doctrine sans égale et une éloquence inépuisable. Cette roue, en effet, est la véritable clef de l’art oratoire et du grand art de Raymond Lulle ; c’est le véritable secret de la transmutation des ténèbres en lumière, c’est le premier et le plus important de tous les arcanes du grand œuvre. Au moyen de cette clef universelle du symbolisme, toutes les allégories de l’Inde, de l’Égypte et de la Judée deviennent claires.
L’Apocalypse de Saint Jean est un livre kabbalistique dont le sens est rigoureusement indiqué par les figures et par les nombres de l’Urim, du Tumim, des Séraphim et de l’Ephod, tous résumés et complétés par le Tarot ; les sanctuaires antiques n’ont plus de mystères, et l’on comprend pour la première fois la signification des objets du culte des Hébreux. Qui ne voit, en effet, dans la table d’or, couronnée et supportée par des chérubins, qui couvrait l’arche d’alliance et servait de propitiatoire, les mêmes symboles que dans la vingt et unième clef du Tarot ? L’arche était un résumé hiéroglyphique de tout le dogme kabbalistique, elle contenait le Yod ou le bâton fleuri d’Aaron, le thé ou la coupe, le gomor contenant la manne, les deux tables de la loi, symbole analogue à celui du glaive de justice, et la manne contenue dans le gomor qui était une mesure de capacité chez les Hébreux, de 174 pouces/cubes, soit 3 litres 1/3. Voici quatre choses qui traduisent merveilleusement les lettres du tétragramme divin.
Gaffarel a prouvé savamment que les chérubins de l’arche, étaient en figures de veaux ; mais ce qu’il a ignoré, c’est qu’au lieu de deux, il y en avait quatre, deux à chaque extrémité, comme le dit expressément le texte, mal entendu à cet endroit par la plupart des commentateurs. Ainsi, aux versets 18 et 19 de l’Exode, il faut traduire de cette manière le texte hébreu : « Tu feras deux veaux ou sphinx d’or travaillés au marteau de chaque côté de l’oracle. Et tu les placeras l’un tourné d’un côté, l’autre de l’autre. » Les chérubins ou sphinx étaient en effet, accouplés par deux de chaque côté de l’arche, et leurs têtes se retournaient aux quatre coins du propitiatoire, qu’ils couvraient de leurs ailes arrondies en voûte, ombrageant ainsi la couronne de la table d’or, qu’ils soutenaient sur leurs épaules, et se regardant l’un l’autre par les coupes et regardant le propitiatoire.
L’arche avait ainsi trois parties ou trois étages, représentant Aziluth, Jezirah et Briah, les trois mondes de la kabbale : la base du coffre, à laquelle était adaptés les quatre anneaux des deux leviers analogues aux colonnes du temple Jakin et Bohas ; le corps du coffre, sur lequel ressortait en relief celui des sphinx, et le couvercle, ombragé par les ailes des sphinx. La base représentait le royaume du sel qui se dit mélach, sachant que Ange se dit malach et Roi mèlech ! une initiation au langage des adeptes d’Hermès…, le coffre le royaume du mercure ou de l’azoth, et le couvercle le royaume du soufre ou du feu.
Les autres objets du culte n’étaient pas moins allégoriques, mais il faudrait un ouvrage spécial pour les décrire et les expliquer. Saint Martin, dans son Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l’homme et la nature, a suivi, comme nous l’avons dit, la division du Tarot, et donne sur les vingt-deux clefs un commentaire mystique assez étendu ; mais il se garde bien de dire où il a pris le plan de son livre et de révéler les hiéroglyphes qu’il commente. Postel a eu la même discrétion, et, en nommant seulement le Tarot dans la figure de sa clef des arcanes, il le désigne dans le reste du livre sous le nom Genèse d’Hénoch. Le personnage d’Hénoch, auteur du premier livre sacré, est en effet identique avec celui de Thot chez les Égyptiens, de Cadmus chez les Phéniciens, et de Palamède chez les Grecs.
« Nous avons trouvé d’une manière assez extraordinaire une médaille du XVIe siècle qui est une clef du tarot. Nous ne savons trop s’il faut dire que cette médaille et le lieu où nous devions la trouver nous avaient été montrés en songe par le divin Paracelse ; quoi qu’il en soit, la médaille est en notre possession. Elle représente, d’un côté, le Bateleur en costume allemand du XVIe siècle, tenant d’une main sa ceinture et de l’autre le pentagramme ; il a devant lui, sur sa table, entre un livre ouvert et une bourse fermée, dix deniers ou talismans disposés en deux lignes de trois chacune et en un carré de quatre ; les pieds de la table forment deux , et ceux du bateleur deux renversés de cette manière . Le revers de la médaille contient les lettres de l’alphabet, disposées en carrés magiques de cette façon :
On peut remarquer que cet alphabet n’a que vingt-deux lettres, le V et le N y étant répétés deux fois, et qu’il est disposé par quatre quinaires et un quaternaire pour clef et pour base. Les quatre lettres finales sont deux combinaisons du binaire et du ternaire, et, lues kabbalistiquement, elles forment le mot Azoth, en rendant aux configurations de lettres leur valeur en hébreu primitif, et en prenant N pour , Z pour ce qu’il est en latin, V pour le vau , qui se prononce O entre deux voyelles ou lettres qui en ont la valeur, et le X pour le tau primitif, qui en avait exactement la figure. Le tarot tout entier est donc expliqué dans cette merveilleuse médaille, digne en effet de Paracelse, et que nous tenons à la disposition des curieux. Les lettres, disposées par quatre fois cinq, ont pour résumé le mot , analogue à ceux de , d’INRI, et contenant tous les mystères de la kabbale.
Le livre du tarot ayant une si haute importance scientifique, il est bien à désirer qu’on ne l’altère plus. Nous avons parcouru à la Bibliothèque impériale la collection des anciens tarots, et c’est là que nous en avons recueilli tous les hiéroglyphes dont nous donnons la description. Il reste une œuvre importante à faire, c’est de faire graver et de publier un tarot rigoureusement complet et soigneusement exécuté. Peut-être l’entreprendrons-nous bientôt. On trouve des vestiges du tarot chez tous les peuples du monde. Le tarot italien est, comme nous l’avons dit, le mieux conservé et le plus fidèle ; mais on pourrait le perfectionner encore avec de précieux renseignements empruntés aux jeux espagnols : le deux de coupes, par exemple, dans le Naïbi, est complètement égyptien, et l’on y voit deux vases antiques dont des ibis forment les anses, superposés au-dessus d’une vache ; on trouve dans les mêmes cartes une licorne au milieu du quatre de deniers ; le trois de coupes présente la figure d’Isis sortant d’un vase, et des deux autres vases sortent deux ibis portant, l’un une couronne pour la déesse, l’autre une fleur de lotus qu’il semble lui offrir. Les quatre as portent l’image du serpent hiératique et sacré, et, dans certains jeux, au milieu du quatre de deniers, au lieu de la licorne symbolique, on trouve le double triangle de Salomon.
Les tarots allemands sont plus altérés, et l’on n’y trouve plus guère que les nombres des clefs, surchargées de figures bizarres ou pantagruéliques. Nous avons entre les mains un tarot chinois, et il se trouve à la Bibliothèque impériale quelques échantillons d’un jeu semblable. M. Paul Boiteau, dans son remarquable ouvrage sur les cartes à jouer, en a donné des spécimens fort bien faits. Le tarot chinois conserve encore plusieurs des emblèmes primitifs : on y distingue très bien les deniers et les épées, mais il serait plus difficile d’y retrouver les coupes et les bâtons.
C’est aux époques des hérésies gnostiques et manichéennes que le tarot a dû se perdre pour l’Église, et c’est à la même époque que le sens de la divine Apocalypse a été également perdu. On n’a plus compris que les sept sceaux de ce livre kabbalistique sont sept pentacles dont nous donnons la figure, et qui s’expliquent par les analogies des nombres, des caractères et des figures du tarot. »
Quand Moîse arriva sur le Mont Sinaï, Dieu lui remit les Tables de la Loi, d’après le Pentateuque.
De leur côté, les cabalistes prétendent que Moîse les reçut du ciel en plus des tables des connaissances dangereuses et secrètes, qui ne devaient être transmises verbalement, qu’à celui qui en serait vraiment digne. D’après d’autres renseignements, certains peuvent voir dans la cabale les mystérieuses instructions reçues par Adam pendant son sommeil, celles ci lui permirent de donner un nom à toute la création. La Kabbale est la philosophie de la puissance infinie du mot, du son qu’il évoque et qu’il invente. Dieu créa l’homme à son image et construisit le monde en appelant chaque chose par son nom : le cabaliste s’érige en imitateur de Dieu, un imitateur légitime puisqu’il est l’image de Dieu et qu’il a reçu de celui ci le don du son articulé, procédé qui lui permet, a son tour de créer.
Dans son livre » Les clés de la véritable Kabbale », Franz Bardon nous permet d’acquérir, selon l’application des Lois Divines, le Pouvoir véritable du Verbe, en soi et autour de soi par la Puissance des « Sons Universels »ainsi que les Règles qui les gouvernent qui sont révélées de façon claire de manière à pouvoir être « recréée » par l’être humain afin de réaliser telle ou telle chose, à l’instar de la Divinité Créatrice.
Nous découvrons ainsi :
- Les Lois de l’Analogie Universelle ou « Lois des Correspondances » ;
- Les « Lettres Secrètes » ou le « Mystère de la Parole perdue » ;
- Le Langage Cosmique ou façon de créer des « sons » émetteurs de force créatrice ;
- Le « Mot » magico–kabbalistique ou « Tétragrammaton » ;
- Le secret de la formation des Mantras et des Tantras
- Mysticisme et Magie Kabbalistiques ;
- Chaque « Son » ou « Lettre » : correspondance avec un ou deux Éléments, avec une couleur, etc. et les forces inhérentes à chaque « Son Universel » ;
- Les « Formules magiques » : comment elles s’élaborent et comment elles se prononcent ;
- La « Clé Unipolaire » et sa relation avec l’Espace et le Temps ; son usage ;
- La « Clé Bipolaire » et sa relation avec le Plan Mental ; son usage ;
- La « Clé Tripolaire » et sa relation avec le Plan Astral ; son usage ;
- La « Clé Quadripolaire » et sa relation avec le Plan Matériel ; son usage ;
- Formation des Incantations entières et complètes afin de maîtriser les Plans matériel, astral et mental ;
- L’Art et la technique de créer « les Causes » au sein du Plan Akâshique pour obtenir tels effets sur les Plan matériel, astral et mental
Cette recherche de l’utilisation pratique de la parole est utilisée pour lire l’avenir ainsi que pour manipuler les énergies vibratoires secrètes à des fins clairement utiles, ou à créer selon la légende des créatures robotisées servant leur démiurge : les golems seraient des aspects actifs de la Kabbale. Toutefois elle comporte aussi une autre face, un mysticisme permettant de découvrir, au travers de l’interprétation des Ecritures et de la méditation sur le son et sur le nombre, la trame de l’univers et du destin des hommes.
L’Ein Sof (l’infini, l’innomable), en se révélant à l’humanité, devient Shekinah (présence de Dieu et de sa partie féminine) qui s’occupe de la création, son produit.
La création est le fruit d’une descente progressive du divin, qui cependant ne perd jamais de propre unité ni sa transcendance, dans une série d’intelligences pures, indissociables du divin, jusqu’à la concrétisation dans la matière.
Le cosmos se structure ainsi, comme l’immense organisme, le sentier tracé où toute intelligence divine (Sephira : pluriel Sephiroth) est en communication avec la précédente de qui elle reçoit, et avec la suivante à qui elle donne, jusqu’au passage final : le contact avec notre monde.
Les dix Sephiroth, reliées les unes aux autres par les sentiers imposés qui signalent leur interdépendance et représentées par la structure symbolique d’1 arbre, d’1 homme (Adam Kadmon) ou d’1 chandelier à 7 branches, suivent un ordre strict : Kether=la couronne / Hokhmah=la sagesse / Binah=l’intelligence / Hesed=la grandeur / Guebourah=la justice et la sévérité / Tiphereth=la beauté / Netzah=la victoire ou l’eternité / Hod=la gloire / Yesod=le fondement / Malkut=le royaume ou la terre.
L’organisation complexe et admirable de l’arbre séphirotique, avec ses 22 sentiers réunissant entre elles les dix émanations divines, laisse immédiatement deviner les liens étroits qui existent entre les Séphiroth et les 22 lettres de l’alphabet hebraïque, les 22 arcanes majeurs du Tarot et les 22 symboles astrologiques (12 signes+10 planètes) »
Ainsi Dieu créa le monde en prononçant le nom des choses, et renferme en elle une puissance infinie : chaque lettre est associée à la descente des intelligences divines. L’hébreu tout comme l’Egyptien ou le sanscrit sont des langues lithurgiques, prononcer un son à la place d’un autre reviendrait alors à bouleverser la création, née grâce à un équilibre de vibrations subtiles. De même que la prière se transforme en système actif et énergique afin d’agiter ls sphères intermédiaires entre l’homme et Dieu, créateur de l’ordre cosmique.
La Kabbale propose la fabrication de talismans ou de pentacles toujours basés sur le calcul et le nombre. Le son est une vibration qui se manifeste dans le nombre. Le nombre est un ensemble de rapports géométriques, d’espaces activateurs de l’énergie, et le cycle recommence.
Les formules de certains grimoires médiévaux, regorgent de noms hébraîques de multitudes d’anges, d’esprits, démons, de Dieu. Au point ou l’on ne sait plus quelles sont vrais ou faux. L’hébreu est une langue difficile, or l’accès véritable à la cabale, ne se fait réellement sans la connaissance de cette langue. Chaque lettre de l’alphabet hébraîque correspond à un nombre, il en est de même pour les langues Arabes et Grecques, car ce n’est qu’avec l’invasion des Indes que le chiffre fut importé. Ainsi on utilisait le même signe graphique pour indiquer un son ou une quantité. La « Guématria », le système le plus élémentaire de la Kabbale de décodage du son , consiste à déplacer entre eux des mots composés de signes divers mais dont la somme est égale à la même valeur numérique.
Le Notarikon, d’où dérive sans doute la mode des acrostiches qui fit fureur il y a 200 ans, crée des mots nouveaux à partir des lettres initiales ou finales des termes composant une phrase, ou au contraire tire celle ci d’un seul mot. Enfin la temourah remplace 1 lettre par une autre en fonctions de combinaisons alphabétiques nommées Sirufim. Le but étant de créer deux niveaux de compréhension des Ecritures : un exotérique, l’habituelle fable biblique populaire, et une ésotérique, tissu de symboles et de noms divins accessible seulement aux initiés.
Ces noms divins et secrets, imprononçables, ces surnoms cachés des esprits et des démons, sont en fait des instruments magiques: en les évoquant le théurgiste gouverne l’univers. La tradition de la Kabbale dans la fabrication du talisman, codifiée vers 1400 par Abramelin le mage, nous a légué une multitude de carrés magiques,certains liés aux planètes et d’autres associés à des esprits, des démons et aux effets les plus divers. Dotés de l’immense puissance du nombre, ils agiraient comme des catalyseurs de forces capables d’attirer sur le porteur l’effet désiré. Pour ceux qui ne connaissent pas l’hébreu, il existe une autre méthode : la translitération qui consiste à traduire un alphabet par un autre caractérisé par des sons différents. Ce qui dans le cas de l’hébreu n’est pas facile, car l’hébreu n’a pas de voyelles, ou s’il en a, c’est dans l’unique but d’une fonction accessoire. Appui variable du son et avant tout dépourvues de toute valeur numérique. Une pratique kabbaliste spéciale suggère dans le cas de la connaissance de l’hébreu, d’accoupler chacun des chiffres d’une date à la lettre correspondante. Pour le calendrier juif, la création partant en l’an 3760. l’année 1914, départ de la 1ere guerre mondiale=5674, on obtient 5674=400+200+70+4, cad Tav,Resh,Ayin,Daleh qui donnent Tir’ad (tu tueras) et dans la même méthode pour 1938, Tirtzach ( tu trembleras de terreur)
« Tiré du livre de Laura TUAN intitulé » Le grand livre des sciences occultes » Edd DE VECCHI (1987). C’est un bouquin vraiment génial et qui traite de nombreux sujets concernant les sciences occultes. »
Symboles des chiffres pour les Pythagoriciens
- 1 : unité de l’existence et harmonie générale.
- 2 : binaire, la diversité, la division, la séparation. Le 2 est la dyade, principe passif et actif, masculin-féminin, faculté génératrice, esprit-âme et corps humain d’une part. Divin, d’autre part.
- 3 : la loi du ternaire est : pour les pythagoriciens, la véritable clef de vie. Nombre par excellence, premier impair qui réunit les propriétés des deux premiers chiffres 1 et 2.
- 4 : quaternaire. Nombre parfait, racine des autres et de toutes choses, nombre ineffable de Dieu. En hébreu, quatre lettres parmi les 22 représentent le symbole de l’immortalité de l’âme qui se meut d’elle-même. Considéré comme l’essence des quatre éléments, des quatre qualités fondamentales des corps : sec, humide, froid et chaud ; des quatre principes géométriques : point, ligne, plan et solide ; les quatre notes fondamentales de la gamme : les quatre fleuves du paradis terrestre ; les quatre figures symboliques du char de la vision d’Ezéchiel traduite par les quatre évangélistes.
Le carré parfait est l’image de l’homme qui a atteint l’harmonie en lui, entre l’esprit et la matière, entre ses moyens spirituels et physiques. Son nombre mystique est 144, sa racine carrée est 12, divisible par 1, 2, 3, 4, 6 . Le total de ces chiffres : 1 + 2 = 3, forme le triangle, les 3 principes… 12 représente Israël, les douze tribus, les douze portes des murailles de Jérusalem.
144 = 2×72, les 72 Anges, les 144 Aspects de Nous Même, notre 5ème Dimension. la 4ème Dimension étant représentée par la Présence « Je Suis », au dessus de l’être humain 3D. La 6ème Dimension est la Monade Père/Mère, l’Entièreté de « Qui Nous Sommes », et la 7ème Dimension est l’Être Trinitaire, connecté à la Source.
Doué d’épaisseur, le carré devient cube, qui a douze arêteset montre la relation cosmique élémentaire ; le triangle est le symbole du Dieu unique au sommet de la pyramide qui est le tout. Dans la tradition hébraïque, le « bloc carré » indique le chiffre 4, il signifie quatre murs, quatre lignes allant du centre aux quatre coins. L’association : cercle et carré, évoque le couple : ciel et terre. Il correspond à l’archétype fondamental de la plénitude. Dans la kabbale, les lettres qui servent à écrire les noms divins ont un pouvoir magique. Les carrés magiques sont composés de chiffres et de lettres prises pour leur valeur numérique et dont la somme verticale est égale à la somme horizontale et diagonale et qui correspond à un mot ou à un nom qui peut être lu de bas en haut, de droite à gauche, de gauche à droite ou de haut en bas sans que l’ordre ne soit modifié.
Le Zohar explique que les chiffres 3, 7, 33 forment une grille d’interprétation de ces carrés.
- 5 : symbole du double additionné au ternaire, représente : terre, eau, feu, éther et esprit.
- 6 : les six dimensions de tous les corps dans la nature. Quatre directions plus deux lignes : hauteur (zénith) et profondeur (nadir). s’applique à l’homme physique.
- 7 : symbolise la vie. Formé de 3 + 4, c’est à dire : 3 éléments + le 4 qui est l’emblème de la perfection de l’esprit, de la perfection de l’invisible. Il forme l’union de l’homme avec la divinité. Il représente la loi de l’évolution. Les 7 cercles qui représentent le cosmos ont joué un grand rôle dans les mystères anciens. Le sept est le chiffre des adeptes.
- 8 : c’est la loi naturelle des hommes. C’est le nombre 7 (qui représente les sept planètes) plus l’unité, ce qui forme le 8 qui correspond à la perfection de l’univers par son mouvement perpétuel et régulier.
- 9 : 3 X 3, symbole de toute corporisation de l’oeuvre génératrice. Multiplié par lui-même ou par un nombre quelconque, il donne un résultat dont la somme est toujours 9.
- 10 : base du système décimal qui se répète à l’infini. « 1 » suivi de « 0 » indique que hors de l’unité tout est néant et ne subsiste que par le système des nombres qui permet d’arriver à la découverte du principe des choses. Il contient tous les principes de la divinité évoluée et réunie. 10 est le nombre de la Tétraktys pythagoricienne, somme des 4 premiers nombres. Il a le sens de la totalité, de l’achèvement, du retour à l’unité après le cycle des 9 premiers nombres. Pour les pythagoriciens, c’est le chiffre le plus sacré, symbole de la création universelle. La Tétraktys était représentée par un triangle de 10 points disposés en pyramide de quatre étages.
Certains nombres ont plus de force occulte que d’autres. Les correspondances entre les nombres et les figures géométriques sont invariables. Les relations entre les chiffres 3, 4, 5 et 6 et les symboles qui leur correspondent, gardent un caractère secret.
Le triangle n’atteint son sens plein que lorsqu’il est en rapport avec certaines autres figures géométriques. Les lignes réunissant le centre du triangle à ses sommets le partagent en triangles (trois), c’est la projection de la pyramide. Triangle équilatéral : divinité, harmonie, proportion. L’homme correspond à un triangle rectangle issu du triangle équilatéral coupé en deux par une hauteur. Le triangle rectangle représente aussi la terre pour les alchimistes.
Le pentagone représente le monde des plans.
Si on trace les diagonales d’un pentagone régulier, on obtient un pentagramme. Le pentagone est très lié au nombre d’or.
Le dodécaèdre représente le monde des volumes correspondant aux douze signes du zodiaque. Triangles et rectangles jouent un rôle important dans la construction, c’est d’eux que dérivent le niveau et l’équerre.
Pour les occultistes, le triangle sublime est le triangle isocèle dont l’angle du sommet = 38°, les angles de base = 72°. C’est ainsi que :
- le triangle isocèle symbolise le feu.
- le triangle équilatéral symbolise la terre.
- le triangle rectangle symbolise l’eau.
- le triangle scalène symbolise l’air.
Dans le triangle dont la pointe est dirigée vers le haut, un côté représente la lumière, l’autre les ténèbres. L’ensemble représente le ternaire cosmique. Le Delta est un triangle isocèle dont l’angle au sommet = 108°, ceux de la base = 36°. Il correspond au nombre d’or.
L’étoile à cinq branches : elle symbolise la manifestation centrale de la lumière, du centre mystique, du foyer d’un univers en expansion. Placée entre l’équerre (terre) et le cosmos (ciel), elle figure l’homme régénéré rayonnant au milieu du monde des ténèbres. Elle porte parfois en son centre la lettre « G » que l’on dit être l’équivalent du « Yod » hébraïque, principe divin dans le coeur de l’initié, mais qui ressemble plus à la lettre guimel symbole du Secret du nombre 3.
L’étoile à six branches : elle symbolise l’union de l’esprit et de la matière, principe actif et passif, qui est la loi de l’involution et de l’évolution. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. C’est le sceau de Salomon, qui représente l’expansion sur le plan de la manifestation.
L’étoile à sept branches : elle unit le carré et le triangle, représentation de la lyre cosmique, de la musique des sphères, des harmonies du monde, de l’arc en ciel aux 7 couleurs.
Le pentagramme : il a 2 formes : pentagonale ou étoilée (dix angles). Sa symbolique est basée sur le « 5 », union des inégaux, du trois : principe masculin et du deux : principe féminin. Les pythagoriciens s’en servaient comme signe de reconnaissance, l’appelant « parfait ». Il représente l’Hermès gnostique, symbole de la connaissance, moyen de conjuration et d’acquisition de la puissance.
Tous ces symboles représentent une philosophie profondément hermétique avec laquelle travaillent les kabbalistes.
Les Carrés magiques
Dans ses écrits kabbalistiques, Joseph Tzayach discourt descarrés magiques et de leur utilisation dans la fabrication d’amulettes. Dans ses Responsa, au sujet des carrés magiques, il affirme que les ensembles numériques étaient déjà connus des anciens kabbalistes comme possédant un lien symbolique et chronologique avec les planètes (Saturne, Jupiter, Mars, Soleil, Vénus, Mercure et la Lune) que l’on pouvait découvrir selon un système mathématique réintroduit en Occident par Emmanuel Moshopoulos vers 1460.
Le premier de ces carrés est, bien sûr, celui d’ordre 3 dont chaque ligne horizontale et verticale donne une somme de 15 (selon la formule 3*((3²+1)/2)=15). Il contient les 9 premiers nombres auxquels on associe généralement des lettres :
Dans son système, cependant, Rabbi Tzayach ne s’arrête pas aux 7 planètes visibles et connues, mais il prolonge le système en associant des carrés magiques aux 10 Sephiroth de l’Arbre de Vie. Celles-ci sont alors représentées par des carrés magiques d’ordre 10 à 20, comme suit :
- Kether : carré en base 10 (10×10)
- Hokhmah : carré en base 11
- Binah : carré en base 12
- Hessed : carré en base 13
- Guebourah : carré en base 14
- Tiphereth : carré en base 16
- Netzach : carré en base 18
- Hod : carré en base 18
- Yesod : carré en base 19
- Malkhuth : carré en base20.
Ces carrés étaient, semble-t-il, utilisés lors de méditations où chaque rang horizontal devenait une « maison » tandis que chaque ligne verticale devenait une « pièce ». Ainsi, dans le carré magique d’ordre 10, qui représente Kether (la Couronne) en tant que Premier principe, ou première cause, la première « pièce » de la première maison est « 1 », la seconde est « 2 », la troisième est « 98 » et la quatrième est « 97 ».
Carré de Kether
Dans un de ses écrits, Tzayach nous dit : « si tu observes attentivement l’ordre des nombres dans les maisons et les pièces, tu comprendras le merveilleux concept concernant le mystère de l’ordre d’Atziluth. Mais je n’ai pas l’autorité pour te révéler les raisons pour lesquelles les nombres sont associés à chaque pièce » (Even Hashoshan, page 29ff). Il conclut que « cela fait partie des plus profonds mystères de la très haute Merkhavah impliquant l’utilisation des 72 anges portant le Nom mystique de Dieu Shemhamephorash. Cela n’est décrit que par analogie dans des livres ou des rouleaux. La mystérieuse raison à cela est que l’on dit qu’ils sont entourés par l’Aïn Soph où aucun œil ne peut pénétrer » (Even Hashoshan, page 42a). D’ailleurs, Rabbi Joseph nous met d’ailleurs en garde de ne jamais modifier ces carrés, car ils sont intimement associés à la Gloire de Dieu.
Ce système, dans lequel de grands carrés magiques sont utilisés, rappelle celui développé par les Arabes et, étant donné la région où vivait Rabbi Joseph, on peut supposer que des échanges ont eu lieu lieu entre les mystiques et soufis musulmans et les kabbalistes juifs. Bohak pose d’ailleurs cette hypothèse dans son étude sur la magie juive : « les carrés magiques ont pénétré la tradition magique juive sous l’influence musulmane » (Gideon Bohak, Ancient Jewish Magic, Cambridge University Press, 2008). Et, Tzayach écrira lui-même qu’il a reçu ces carrés de son « maître », probablement Abraham Castro, l’un des chefs de la communauté juive en Égypte qui fut un membre influent de l’administration turque sous le Sultan Selim Ier.
D’autres références aux carrés magiques concernant leur implication dans les mystères de la Création peuvent également être trouvées dans les écrits des contemporains de Tzayach tels Rabbi Joseph Tirshom et son Shoshan Yesod Olam (la Rose, Fondement de l’Univers, 1550), Rabbi Eliahou Baal Shem Tov et son Toledot Adam (Générations d’Adam) et Rabbi Isaïe Horowitz et son Shneï Luchot HaBrit (Les Deux Tables d’Alliance). On en trouvera encore dans le Shorsheï ha-Shemoth de Moïse Zacuto.
Spartakus FreeMann, février 2009
La Gématrie
Voici la Table du chiffre 9:
A=9 | E=45 | I=81 | M=117 | Q=153 | U=189 | Y=225 |
B=18 | F=54 | J=90 | N=126 | R=162 | V=198 | Z=234 |
C=27 | G=63 | K=99 | 0=135 | S=171 | W=207 | |
D=36 | H=72 | L=108 | P=144 | T=180 | X=216 |
Exemple : LUCIFER = 108+189+27+81+54+45+162 = 666
Pour faire de la gématrie On Line, s’amuser à calculer combien donne PARIS, NEW YORK ou TOKYO en table de 9, et leur correspondance dans les autres tables, voici deux logiciels faciles à utiliser.
Essayez : VIANDES ou GUERRE !!!… en table de 9 on obtient 666
Certains des mots égal au 666 sont au singulier, d’autres sont au pluriel, avec la table des 9.
Tous les mots faisant 666 au pluriel ont une valeur numérale de 495 au singulier. Or SATAN = 495
Certains des mots = au 666 sont au singulier, alors que d’autres sont au pluriel, avec la table de 9.
Tous les mots au pluriel faisant 666, ont pour valeur numérale 495, au singulier.
Jésus = 666