La KEDOUSHA, cinquième force de la nature (partie 1)
Shaaré Kedousha : les Portes de la Sainteté, selon les enseignements du Ari HaKadoch.

« J’ai vu ceux qui cherchent à s’élever, ils sont peu nombreux. Ils désirent monter, mais l’échelle est cachée à leur vue. Ils contemplent les livres des anciens, cherchant à découvrir les chemins de la vie, la voie à suivre et les actions qui élèveront leur âme vers sa racine supérieure, afin d’adhérer à Celui qui est la Perfection Éternelle, béni soi-Il, comme les prophètes qui passaient tous leurs jours attachés à leur Créateur. Grâce à cet attachement, le Saint-Esprit est venu sur eux et leur a montré le chemin où réside la lumière, éclairant leurs yeux dans les secrets de la Torah, comme l’a dit le roi David, la paix soit avec lui, « Ouvre mes yeux pour que je vois les merveilles de ta Torah » (Psaume 119:18) ».
Le Saint Esprit les a conduits sur un chemin droit vers la « Cité habitée » qui est préparée pour ceux qui montent. Après les prophètes, sont venus les anciens ‘Hassidim.
Rabbi ‘Hayim Vital (Introduction au livre ‘Les Portes de la Sainteté’.
Quatre forces régissent notre Univers, et les physiciens spéculent depuis longtemps sur la possibilité qu’il en existe une cinquième. Les quatre forces en question sont la gravité, l’électromagnétisme, et les interactions nucléaires faible et forte. À elles quatre, elles expliquent presque tout ce qui s’attire ou se repousse dans l’Univers, des atomes jusqu’aux galaxies.
Presque, mais pas tout. Parce que derrière ce « presque », il y a tout de même un gros morceau du casse-tête qui manque: cette mystérieuse « matière sombre » que jamais personne n’a observée, mais à qui les calculs attribuent le quart de la masse de l’Univers.
Quelle la cinquième force de la nature ?
Des résultats expérimentaux particuliers provenant de mesures de gravité terrestre et du comportement d’« étranges » particules K ont été expliqués par une nouvelle théorie proposant une force « d’hypercharge », une nouvelle cinquième force de la nature qui ressemble à la gravité mais qui repousse plutôt qu’elle n’attire les masses proches. Cette force, c’est l’antigravité , un concept familier de la science-fiction.
Bizarrement, les chercheurs soulèvent le problème de la dépendance énergétique de cette particule K…
La kédousha, c’est : « je suis un autre toi »
Dans la paracha de Kédochim, Dieu nous demande d’être kadosh (saints) car Lui-même est kadoch, c’est-à-dire séparé du monde physique. On comprend que Dieu est kadoch, car il n’est pas un être matériel. Mais comment peut-Il nous demander à nous, être humains, de nous séparer de ce monde ?
En fait, lorsqu’Hachem nous demande d’être kadoch, Il ne nous demande pas de nous séparer du monde physique au sens de ne pas utiliser ce monde-ci. Il nous demande de nous séparer de notre égocentrisme. Car en effet, une personne qui ne pense qu’à elle est matérielle. Alors qu’une personne qui pense aux autres se sépare du monde physique, mais pas en s’en détachant totalement.
Pourtant ce n’est pas suffisant. Même s’il est vrai que le Service égocentrique de soi est matérialiste, nous pouvons prouver également que le Service d’autrui est tout autant égocentrique et finit par démontrer qu’il s’agit d’une volonté de s’oublier qui frise la haine de soi.
Or, le but est : « aime ton prochain comme toi-même ». C’est-à-dire qu’il faut s’aimer soi-même pour aimer son prochain.
In Lakesh:
Pour se saluer, les Mayas disaient « In Lakesh », ce qui signifie « Toi, une autre version de moi ».Si un thérapeute vous demandait ce qui vous dérange chez votre conjoint, vous ne pourriez parler que de ce qui vous dérange en vous-même car le reste, vous ne pourriez pas le voir.
Thich Nhat Hahn dit : « si ma main droite blesse ma main gauche en plantant un clou, je ne vais pas punir ma main droite pour venger la gauche ! Je vais soigner et consoler la gauche avec la droite car nos deux mains font parties du même corps.
Il nous invite à nous comporter comme si nous appartenions tous au même corps. Comme si chacun de nous était une goutte d’un même océan. Parce que c’est le cas !
Nous savons que le Service d’autrui doit mourir, pour céder la place à un Service de soi rédempté, ou l’Autre est un autre Soi.
C’est de cette séparation là que parle le mot KEDOUSHA…
Se distancer puis se séparer, de la fausse SÉPARATION entre soi et l’autre.
En effet, la séparation n’existe pas dans le monde quantique.
Par exemple, les électrons, ainsi que les autres particules fondamentales, n’existent pas dans l’espace et le temps. Ce sont l’espace et le temps qui existent en fonction d’eux. L’espace et le temps ne sont pas les matériaux de base de l’univers, mais simplement des effets moyens statistiques, d’une multitude d’entités plus fondamentales et plus profondes.
Le philosophe Guitton traite du « Principe de non-séparabilité » :
« Nous avons eu l’habitude de considérer comme réalistes des objets séparables les uns des autres. Cela n’est plus vrai pour les particules de la théorie quantique. Je me permets de soulever une question audacieuse : on peut se demander si, même pour des phénomènes à l’échelle des observations humaines, il est concevable de séparer tel objet de tous les autres, s’il ne forme pas avec tous les autres un ensemble cohérent.
Est-il correct d’isoler cet objet et de le considérer pour lui tout seul ?
On pourrait poser la question : quelle est la réalité à privilégier d’abord, celle du phénomène détaché de l’ensemble, celle du phénomène total ou complet ? Ce qu’il y a de sûr, c’est que la non-séparabilité nous fait prendre conscience de l’interaction, de l’interdépendance de tout ce qui existe. »
Le secret de l’antigravité
« La gravité constitue la plus importante source d’énergie potentielle. Un engin qui l’utiliserait pourrait atteindre la vitesse de la lumière. »
L’antigravité correspond à l’idée de la création d’un espace ou d’un objet libéré de la gravité.
Il ne s’agit pas de contrer la gravitation par une force opposée d’une nature différente, tel que le fait un ballon gonflé à l’hélium ; l’antigravité représente plutôt soit la disparition ou l’inhibition, soit l’inversion, soit la diminution des causes fondamentales de la force de gravitation vis-à-vis de l’espace ou de l’objet visé, par un moyen technologique quelconque.
Les histoires de science-fiction postulent l’existence d’une substance partiellement ou complètement opaque à la pesanteur. Placer cette substance en dessous d’un objet réduirait ou éliminerait son poids, plaçant l’objet en lévitation avec une dépense d’énergie relativement faible.
La mécanique quantique et son Modèle standard ont conduit d’une part à la découverte d’antimatière, d’autre part à associer à toute force (dont la gravité) un boson associé. Le boson associé à l’antigravité est le Kaon ou particule « K ». L’antimatière suit les mêmes lois physiques que la matière.
S’élever au-delà des lois de la nature
Toutes les lois énumérées dans la Torah, visent à élever l’homme au-delà de sa nature première, à rehausser et à intégrer toute sa corporéité vers un idéal de spiritualité et de sainteté (kedousha).
La perfection à laquelle la Torah nous enjoint doit toujours associer spiritualité et matérialité. La Torah prône la sanctification du matériel, et ce par l’accomplissement des commandements divins (les mitzvot).
Cette nécessaire combinaison du matériel et du spirituel a sa source dans la cabale. C’est le principe de la lumière qui doit s’enfermer dans des réceptacles pour être perçue (or vekelim).
« Plus on est proche du Big-Bang (Tsimtsoum selon la kabbalah), plus matière et antimatière sont présentes en quantités égales. »
Le Ari zal nous enseigne qu’avant la création n’existait que la lumière divine qui emplissait tout. Il n’ y avait donc pas de place pour autre chose que cette lumière infinie et totale.
Lorsque D.ieu décida de créer le monde, il rétracta Sa lumière (Tsimtsoum), puis la fit réapparaître sous des formes limitées et bien définies : les séfirot.
Les séphirot sont composées de lumière et d’un réceptacle, qui permet de recevoir une partie de la lumière divine, et ainsi de délivrer au monde de façon limitée et cohérente un des attributs de D.ieu.
Si, en effet, il n’existait pas de réceptacle, le monde ne pourrait s’organiser, car il y aurait un « trop-plein » de lumière divine qui nous « aveuglerait ». Il y a donc nécessité ontologique à ce qu’il existe une limite à la création. Sans elle, point de création, puisqu’il n’y aurait qu’infini et donc pas de matérialité qui est par définition limitée dans le temps et l’espace.
Expier la faute du Veau d’Or
« Le kaon neutre peut osciller entre matière et antimatière. »
Le second principe que nous apprenons de de la Torah, est la nécessité pour le Grand Prêtre (Cohen Gadol) de se surpasser, de dépasser les forces physiques et spirituelles « normales » pour remplir ses fonctions sacerdotales. Ceci est exigé par la Torah uniquement des cohanim, car ils ont été choisis par D.ieu pour leur haute tenue morale et spirituelle lors de la faute du veau d’or.
En effet, seule la tribu des Lévi, dont est issue la famille d’Aaron qui donnera la branche des cohanim, n’avait pas fauté lors de ce tragique épisode. Ils se virent ainsi confier la tâche de servir D.ieu dans le Tabernacle, puis dans le Temple. Cette tâche, à l’origine, devait être remplie par tous les premiers-nés de toutes les tribus ; mais à la suite de leur participation à la faute du veau d’or, D.ieu décida de limiter ce rôle à la tribu des Lévi.
Les différences existant entre les différentes âmes, ou les différentes tribus d’Israel ne sont que les multiples facettes d’une même origine, qui se subdivise pour mieux remplir les différentes fonctions que D.ieu a assignées à Son peuple.
C’est la force incommensurable du groupe, qui donne à chacun de ses membres plus que ce que chacun y apporte. Car le groupe est porteur d’une dimension supplémentaire, l’âme collective d’Israel qui transcende tous les lieux et tous les temps, et qui est le récipiendaire de l’influence divine sur terre.
Il est écrit dans la Paracha Ki Tavo : «Hachem t’a glorifié à son tour en te conviant à être Son Peuple privilégié,… Il veut que tu deviennes la première de toutes les Nations qu’Il a faites, pour la louange, pour le nom et pour la splendeur; et pour que tu sois un Peuple consacré à l’Éternel, ton D.ieu, comme il l’a déclaré» (Dévarim 26, 18-19).
La gravité au jour le jour, par exemple la colère
Dans le « Chaar Roua’h haKodech » (p.10/b), le Rav ‘Haïm Vital écrit au nom du Ari zal, qu’en-dehors du fait que la colère empêche d’atteindre les niveaux requis pour accéder à de véritables dévoilements spirituels.
« Tout homme qui se met en colère, s’il est prophète, l’inspiration prophétique le quitte, et s’il est érudit, son érudition disparaît. »
Lorsqu’un homme se met en colère, son âme (Néchama) le quitte, et c’est une autre âme (Néfech) provenant des mondes de l’impureté qui prend sa place.
C’est ce qu’enseigne le verset quand il parle d’une « âme déchiquetée par la colère » (Job 18, 4). Car la colère assassine littéralement l’âme sainte, elle en fait un cadavre, comme cela est explicité dans le Zohar, dans la Paracha « Tetsavé », p.182/b :
« La colère constitue un tel extrême que le texte dit de celui qui se met en colère qu’il se prosterne aux idoles ».
L’énergie de la colère est une force qui à l’origine est neutre. Il s’agit d’une pulsion puissante qui permet l’affirmation de la vie en soi et la protection de la vie. Cette énergie va permettre de se défendre en cas d’agression. Elle permet aussi d’exprimer ce qui vit en soi et d’affirmer son point de vue, sans l’imposer. Elle permet de dire OUI et NON clairement.
L’énergie de la colère permet de définir clairement ses limites identitaires.
L’énergie de la colère est l’énergie qu’à naturellement l’enfant. Or, quand il est très jeune, la notion de « moi et l’autre » n’est pas toujours claire. Si bien que l’usage de l’énergie de la colère n’est pas toujours adapté.
La colère manifestée à l’extérieur pour un adulte, vient du fait, qu’une émotion est réprimée, car elle a été interdite. Un moyen de la guérir est d’accepter de vivre l’émotion sans pour autant s’identifier à cette émotion.
On peut donc comparer la colère à une énergie noire qui peut être soit négative, soit positive, soit neutre.
« L’énergie noire, véritable antigravité cosmologique, est aujourd’hui l’une des principales questions scientifiques actuelles. »
Remonter le temps
Au cours des siècles, la Sagesse des anciens s’est diluée.
Plus tard des hommes ont cherché à atteindre des sommets spirituels à l’aide d’enchantements, en invoquant des anges, leurs noms sacrés. Cependant, ils espéraient la lumière et ont vu les ténèbres, car les anges qu’ils invoquaient étaient d’un ordre très bas, et ces derniers étaient plutôt chargés d’influencer les affaires de ce bas monde. C’est pourquoi, ils ont révélé des choses mêlées de bien et de mal, de vérité et d’erreur, des choses qui étaient vaines, comme les cures mystique, l’alchimie, les amulettes, les serments et les incantations.
« L’antimatière apparaît en Physique comme la “matière qui remonte le temps”, ou encore la matière d’énergie négative. »
« Il semble exister des voies de passage (grande unification, gravitation) entre matière et antimatière. »
Les hommes doués de discernement savent que le corps de l’homme n’est pas l’homme lui-même. L’homme est la partie intérieure, mais le corps est une sorte de vêtement que porte l’âme intellectuelle. Après la mort, l’âme intellectuelle se défait de son vêtement corporel et revêt à sa place, un autre vêtement spirituel. C’est ainsi qu’il est écrit :
« Enlève ces vêtements sales… et je te revêtirai de vêtements de fête. » (Zacharie 3,4)
De même que pour le vêtement d’un corps physique, le tailleur le confectionnera à la forme du corps, le Saint, béni soit-Il, a fait le corps, qui est le vêtement de l’âme, sous la forme de l’âme, avec 248 membres et 365 « Guidim » (artères, tendons, veines), ces derniers servant à maintenir le corps connecté et à faire circuler le sang et la force vitale d’un membre à l’autre sous forme de veines.
Après la formation du corps physique, Il lui a infusé l’âme de vie comprenant 248 membres spirituels et 365 guidim spirituels qui recouvrent les 248 membres et 365 guidim correspondant au corps.
Ainsi, les membres de l’âme effectuent leur travail à travers les outils, qui sont les membres du corps, comme un marteau dans la main d’un artisan. La preuve en est que les membres du corps ne peuvent accomplir des actions que tant que l’âme est en lui, les yeux voient, les oreilles entendent, mais lorsque l’âme intellectuelle quitte le corps (comme pendant le sommeil), la vue des yeux cesse et tous les autres sens des 248 membres sont annulés.
De même, les 365 guidim spirituels de l’âme habillent les 365 guidim physiques du corps qui font circuler la nourriture du corps, appelée sang, ainsi que la nourriture spirituelle interne qui s’y trouve pour souteir les 248 membres spirituels de l’âme.
248 membres et 365 guidim = 613 mitsvot
Après la mort, il n’y a plus de force vitale, et les guidim du corps se démantèlent, se décomposent et disparaissent, ainsi que les 248 membres et c’est comme si ils n’avaient jamais existé.
Élever le corps au niveau de l’âme
LA TORAH A ÉTÉ INTELLECTUALISÉE, SPIRITUALISÉE ET EST DEVENUE UNE RELIGION POUR BEAUCOUP, UN LIVRE, UN DOGME POUR D’AUTRES.
POURTANT LA TORAH VIE EN NOUS, DANS NOS ACTIONS, DANS LA STRUCTURE DE NOTRE ADN, DANS LE RÉCEPTACLE QUE L’ON APPELLE LE CORPS.